Le nouveau plan quinquennal du président de la République, adopté, avant-hier en Conseil des ministres a reçu le soutien sans surprise des partis de l'Alliance. Le RND a exprimé, à travers un communiqué rendu public, « sa grande satisfaction » pour l'adoption du plan de 286 milliards de dollars. Pour le RND, le programme a pour objectif de répondre aux attentes des citoyens en matière de logement et de parachèvement des grands projets structurants dans de nombreux secteurs tels le transport, l'eau, les routes et les infrastructures sanitaires et sportives. Il s'agit également, poursuit le communiqué, de l'extension du réseau de gaz naturel et de sa connexion aux habitations rurales afin d'améliorer la situation sociale des citoyens. Ces projets ont été décidés par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans le cadre de la concrétisation des promesses et des engagements de fournir « tous les moyens nécessaires pour une Algérie forte et sereine », a précisé la même source. Le RND, a souligné la même source, « adhère à l'appel du président de la République aux travailleurs, aux cadres et aux entreprises économiques du pays, de saisir cette opportunité pour contribuer à l'édification de l'économie nationale dans une Algérie forte et sereine ». Même conception du côté du FLN. Aïssi Kassa, membre du conseil national et chargé de communication au sein du vieux parti, a estimé que cette « enveloppe de 286 milliards de dollars est une suite logique d'un processus de développement engagée depuis 1999 et promise pendant les précédentes campagnes électorales ». Selon lui, cette enveloppe « va permettre aux entreprises nationales d'acquérir plus d'expérience dans les différents domaines comme celui des routes et le bâtiment ». Pour ce qui est des effets de ce plan, le responsable de la communication estime que ces milliards de dollars « vont certainement désenclaver toutes les régions du pays ». Concernant les mesures de contrôle des dépenses qui doivent être prises pour éviter la dilapidation des deniers publics, M. Aissi a observé qu'il faut faire confiance aux services de contrôle. « Les moyens de contrôle, comme l'Inspection général des finances et la Cour des comptes, existent mais seulement il faut les perfectionner », estime-t-il. Pour lui, ce qui affecte réellement l'économie nationale c'est l'informel qui « détient une part de plus de 40% ». Mohamed Djamaa, chargé de communication au du MSP, estime que l'enveloppe engagée par le président de la République est conséquente. « Elle est destinée à des réalisations qui vont changer radicalement le visage de l'Algérie et la mèneront vers la modernité ». Pour ce qui est du contrôle de ces dépenses, M. Djamaa a noté que l'Etat algérien possède ses contrôleurs pour superviser toutes les dépenses et protéger les deniers publics. « L'enveloppe allouée est gigantesque, c'est pour cela que les contrôleurs doivent redoubler d'efforts ou que l'Etat renforce les systèmes de surveillance ». Selon lui, les parlementaires ne doivent pas être en reste. « Dans le cas de défaillance ou de lacunes, les représentants du peuple doivent intervenir ». Chez le Parti des travailleurs, on estime que « l'enveloppe dégagée par le président de la République est conséquente et va répondre certainement aux besoins de la Nation ». Mais avant de se lancer dans l'investissement, Ramdane Taazibt, député et membre du conseil national, a recommandé de faire « le point sur ce que nous devrons faire et ce que nous avons réussi à réaliser ». Concernant les instruments de contrôle, M. Taâzibt a estimé qu'ils « ne fonctionnent pas comme il se doit ». Par rapport à la contribution des députés et des parlementaires dans le surveillance des dépenses des deniers de l'Etat, le responsable du PT note qu'il ne faut rien attendre de ces élus. « C'est pour cela que nous demandons des législatives anticipées ».