Cette rallonge qui ne dit pas son nom concerne quelque quarante chantiers, engagés depuis 2007, et qui sont toujours à la traîne, accusant, pour certains, un taux d'avancement de seulement 25 %. Les entrepreneurs avancent comme principale raison à ces retards, l'envolée spectaculaire des prix des matériaux de construction mais en vérité, c'est le manque de moyens matériels et humains engagés par ces entrepreneurs qui empêchent les chantiers d'avancer. Les 8.000 LSP en question sont situés, principalement, dans les trois communes de Bir El Djir, à l'est d'Oran ainsi qu'à El Kerma et Es Sénia, au sud-est de la ville. Il suffit, pour se rendre compte des imposants retards, de visiter les chantiers de Haï Yasmine, de Haï Es Sabah ou du boulevard Millénium qui trainent inlassablement avec, dans le meilleur des cas, une dizaine d'ouvriers - sous payés et non sécurisé, de surcroît -, qui s'échinent comme ils peuvent pour faire avancer les choses. Devant ces retards qui risquent de poser un problème de confiance entre les citoyens oranais qui attendent, depuis des années, que les responsables honorent leurs promesses de les loger. Aussi et pour éviter de faire face à la légitime colère des citoyens, le wali d'Oran, M. Ablemalek Boudiaf, a saisi de nouveau les différents services concernés (DLEP, DUC, DUCH, agence foncière, AADL...), les instruisant de prendre des mesures coercitives en sanctionnant les promoteurs à l'origine de ces retards, jugés « considérables » dans la réalisation de 8.000 unités LSP. Comme première mesure, le premier responsable de la wilaya a ordonné à ses directeurs d'exclure les entreprises privées défaillantes de toutes les soumissions pour la réalisation des prochains programmes de logements. Pour cela, une commission devrait être chargée de mettre à l'écart du programme quinquennal 2010/2014, les entrepreneurs « malhonnêtes » ou « incompétents » qui parasitent le secteur. Cependant, seuls deux entrepreneurs ont, jusque-là, été écartés définitivement de la corporation par la DLEP, conformément à la nouvelle loi sur la promotion immobilière. Ces derniers n'avaient pas réalisé leurs quotas de logements, relevant du précédent plan quinquennal, à Bir El Djir. De leur côté, des dizaines de coacquéreurs de logements AADL, dont la réalisation avait été confiée à la société Cosider, attendent toujours la livraison de leurs logements. Selon un responsable d'AADL, sur les 935 logements lancés, Cosider en a réalisé 381 seulement avant que son contrat ne soit résilié. Actuellement, 240 logements accusent des retards, dus principalement à la réalisation et l'installation des colonnes montantes du gaz et l'aménagement des parties extérieures. On pense, cependant, que les travaux seront finalisés avant la fin du mois de juin pour qu' AADL en termine avec ce programme lancé depuis 2002.