La date butoir fixée par le syndicat des travailleurs du complexe El Hadjar, pour permettre à l'inspection du Travail d'entamer la 2e et dernière tentative de conciliation avec la direction du complexe, prendra fin demain, le 30 mai. Tout laisse à croire que le bras de fer se durcira entre les deux parties (travailleurs et direction) puisque « le syndicat ne dispose d'aucun élément d'information sur la réaction de l'inspection du travail à sa saisine », indique le représentant des travailleurs. D'ailleurs, dans une déclaration aux fonctionnaires, le syndicat indique qu'« à défaut de toute réponse en la matière, le syndicat considère que si la procédure de conciliation n'a pas eu lieu, il ne peut qu'être contraint à poursuivre le processus de traitement du différend de travail selon les étapes prévues par la réglementation en vigueur ». La réunion du 17 mai dernier, tenue avec la direction de l'entreprise, a abouti, selon le partenaire social, à un désaccord sur tous les points traités et relatifs à l'application de la convention de branche. Pis, « le syndicat a enregistré un revirement total de la position initiale de la direction sur certain points », explique-t-on. En clair, l'organisation syndicale fera savoir qu'en ce qui concerne certaines questions, la direction ne laisse aucun espoir aux travailleurs qui attendaient un geste de motivation et de reconnaissance de leur employeur. La direction générale d'ArcelorMittal qui campe sur sa position (rejet de la convention de branche) explique que les avantages proposés aux travailleurs sont meilleurs que ceux de la convention de branche. « La direction a respecté les dispositions du pacte d'entreprise signé en juillet 2009 par les deux parties. Notamment les 17% d'augmentation sur les salaires. Les deux premières tranches ont été déjà réglées. La dernière le sera en juillet 2010. Pour ce qui est de la production du complexe, la direction a noté une amélioration constante. Le syndicat qui attend la suite que donnera l'inspection de travail d'El Hadjar à la demande de conciliation a affiché d'ores et déjà la procédure à suivre : « l'échec de la 2e tentative de conciliation équivaut au déclenchement de la grève illimitée ».