Après le statut quo qui a régné pendant plusieurs jours au complexe d'ArcelorMittal d'Annaba, et après l'appel du secrétaire général du syndicat, Smaïn Kouadria, à la nationalisation du complexe sidérurgique, jeudi et vendredi prochains, deux importantes échéances peuvent changer la donne et apporter du nouveau quant aux revendications des travailleurs, rapporte le journal électronique TSA. La première est la réunion syndicale prévue au siège de la FNTMEE (Fédération nationale des travailleurs de la mécanique, électronique et électricité) à Alger, à laquelle participera notamment Smaïn Kouadria, secrétaire général du syndicat d'ArcelorMittal. Au menu, l'extension de la convention de branche dans toutes les entreprises affiliées à cette fédération. La seconde échéance est la date butoir du 30 mai fixée par le syndicat pour permettre à l'inspection du travail d'El Hadjar d'entamer la 2ème et dernière tentative de conciliation entre les deux parties en conflit. "L'échec de la 2ème tentative de conciliation équivaut au déclenchement de la grève illimitée", avait déclaré M. Kouadria, jeudi 20 mai, au cours d'une conférence de presse, selon toujours la même source. Depuis l'échec de la première tentative de conciliation, les deux camps se trouvent toujours dos-à-dos. Du côté pile, la direction générale d'ArcelorMittal Annaba fait la sourde-oreille aux revendications en maintenant son rejet de la convention de branche. Côté face, le syndicat insiste pour l'application de celle-ci. Un représentant de la direction générale du complexe sidérurgique estime que la situation socioprofessionnelle des travailleurs a bel et bien été améliorée et s'améliorera d'avantage en déclarant à la presse que "les avantages que nous proposons sont meilleurs que ceux de la convention de branche. Nous avons respecté les dispositions du pacte d'entreprise signé en juillet 2009 par les deux parties, notamment les 17% d'augmentation sur les salaires. Les deux premières tranches ont été déjà réglées. La dernière le sera en juillet 2010. Nous avons noté une amélioration constante de la production". Bien que le bras de fer social s'accentue et amorçant une grève, une nouvelle donne complique la situation. Le syndicat, par le biais de son secrétaire général Smaïn Kouadria, a révélé que le versement des salaires du mois de mai est hypothéqué par la "mauvaise gestion des finances par le directeur des finances Eric Garnier". La date butoir pour le commencement de la grève générale est fixée pour le 31 mai et se poursuivra jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Les travailleurs sont déjà à pied d'œuvre et préparent les banderoles. Le directeur général de la filiale algérienne du géant mondial de l'acier se trouve actuellement au Royaume-Uni en mission de travail au siège d'ArcelorMittal, risque de trouver la situation aggravée en retournant à Annaba.