En s'inscrivant dans la dynamique de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance nationale, le commissariat du Festival culturel national de la musique diwane (ou gnawie) lui donne une dimension particulière. Quinze troupes de la musique diwane prendront part à cette manifestation. Dix d'entre elles concourront pour trois prix. Parmi ces troupes figurent entre autres Tourat Gnawa (Oran) ; Gnawi El Ouaha (Béchar) ; Gnawa Constantine ; Diwane Sidi Blel (Tindouf) ; Himayat Tourat (Naama), etc. En marge de ce festival, des projections de films auront lieu dont « Tagnawitude de Rahma Elmadani », « Rites diwane à Béchar » de Larbi Lakehal, « Hasna El Becharia » de Abdelhalim Araou... Le jury décernera aussi un prix spécial au meilleur joueur de l'instrument mythique en l'occurrence « el guembri ». L'ouverture de ce festival sera marquée par le passage de la célèbre troupe du Maroc, Lemchaheb. Cette formation musicale, fondée en 1975 à Casablanca, jouit d'une grande popularité dans son pays, mais aussi dans tout le Maghreb et même au niveau international. Reconnue autant que Nass El Ghiwane et Jil Jilala, pour son esprit de fusion, Lemchaheb est pionnière en matière de modernisation de la musique marocaine. Ayant introduit le gnawi dans leurs compositions, les cinq membres de Lemchaheb ont offert un répertoire fait de musique amazighe, de pop rock et populaire, tout en exposant des textes aux sujets épineux. Pour la dernière soirée de ce festival, les Bécharois auront aussi la chance de croiser les artistes de l'ONB, Orchestre National de Barbes. Ce festival qui est placé sous le slogan « Le diwan, art et tradition culturelle », est devenu un carrefour interculturel et un espace d'échanges et de dialogue entre les participants. L'objectif de ce festival est de développer et renforcer les échanges culturels, le dialogue entre les peuples et la promotion des jeunes artistes ». Cette année, l'équipe organisatrice de ce festival a pensé à organiser une série de master class, ateliers et démonstrations sur la fabrication des instruments de musique traditionnelle, exposition de photos des précédentes éditions, ainsi que la projection de trois documentaires sur la musique diwane. D'autres rendez-vous sont prévus pour faire connaître cette musique ancestrale, notamment des conférences-débats animées autour de la thématique « La Psychologie et la musique Diwane », prise en charge par Zoulikha Sbaa, de l'Université d'Oran, « La musique diwane » animé par Lahcen Torki. D'autres interventions seront également animées par des spécialistes tels Azeddine Benyacoub et Zineb Majdouli. Par ailleurs, toutes les dispositions ont été prises pour assurer un bon déroulement de cette édition, a affirmé le commissariat de ce festival.