Le Forum des présidents des clubs professionnels (Ligues 1 et 2) se réunira aujourd'hui à 14h à l'hôtel Mercure d'Alger. Il y sera question de débattre des problèmes vécus par les clubs et l'établissement d'un bilan « objectif et exhaustif » de deux années de professionnalisme en Algérie. Cette réunion devra déboucher sur la mise en place d'une commission chargée de transmettre les doléances des clubs au MJS en prévision de la réunion de demain avec Hachemi Djiar au siège du département ministériel. Une réunion qui n'a pas été confirmée par le ministère. « Au moment où je vous parle (hier après-midi, ndlr), nous n'avons pas encore reçu de confirmation de la part du ministère de tutelle », nous révèle le président du FPC, Abdelkrim Yahla joint par nos soins, non sans s'étaler davantage sur l'ordre du jour inscrit dans la réunion de cet après-midi : « Dans la mesure où le championnat a baissé rideau samedi dernier, nous, les présidents des clubs professionnels, avons décidé de tenir une réunion pour faire le bilan de la saison et faire un état des lieux général sur les deux années de professionnalisme. Il faut que cela se fasse de manière objective et exhaustive. Nous allons également évoquer les problèmes vécus par les clubs et les contraintes auxquelles ils font face au quotidien. Du point de vue général, nous devons discuter des voies et moyens à adopter pour proposer une nouvelle stratégie de professionnalisation adaptée au contexte algérien. Du point de vue particulier, il sera question de soulever la question des aides de l'Etat décidées par les autorités suprêmes du pays pour nous accompagner dans ce processus de professionnalisation du football ». Dans la foulée, le premier responsable du Forum des présidents des clubs professionnels dresse un bilan sans complaisance du professionnalisme en Algérie, estimant que celui-ci n'est qu'un leurre. « Le professionnalisme dans notre pays n'est pas une réalité concrète. C'est du noir sur blanc. Il n'a pas donné les résultats escomptés pour diverses raisons. Je cite, notamment l'inadéquation des lois et des mesures prises avec les spécificités socio-économiques et mentales de l'Algérie. C'est du copier-coller. Ils nous ont projeté un modèle calqué sur les modèles des pays développés. Ça ne marche pas chez nous, il faudra réfléchir à une autre façon mieux adaptée, en associant les différents acteurs du football, à même d'assurer une meilleure transition vers l'ère professionnelle », martèle Abdelkrim Yahla qui voit que le passage des SSPA (Société par actions) vers des SARL (Société à responsabilité limitée) serait une aubaine dans la mesure où « les aides de l'Etat nous permettront de respirer un peu ». C'est dire que l'ère de l'assistanat a encore de beaux jours.