Le Forum des clubs professionnels tiendra, cet après-midi à 14h,à l'hôtel Mercure d'Alger une nouvelle réunion sous la direction de son président Abdelkrim Yahla. Les membres du FCP veulent dresser le bilan de la seconde saison du championnat professionnel et préparer la prochaine réunion de travail avec les responsables du ministère de la Jeunesse et des Sports sur le projet du professionnalisme qui n'avance pas. «Nous sommes des clubs professionnels sur le papier seulement. Rien n'a changé sur le terrain par rapport à l'ère de l'amateurisme. La seconde édition du championnat professionnel a été pire que la première. Elle a été marquée par la violence et les graves dérives de l'arbitrage. Un joueur a failli mourir sur le terrain. C'est une catastrophe», nous a déclaré, hier matin, le président du FCP, quelque peu en colère contre le patron de la Ligue du football professionnel. «On a demandé une audience à Mahfoud Kerbadj, mais il ne veut pas nous recevoir. On lui a envoyé une lettre officielle et il n'a pas daigné nous répondre. On sait, en tout cas, qu'il y a un seul décideur, en l'occurrence Mohamed Raouraoua qui doit assumer ses responsabilités», tonne Abdelkrim Yahla, qui n'a pas également reçu une confirmation de la part des services du MJS concernant la réunion prévue initialement ce mercredi au siège du ministère pour faire le point sur le dossier du professionnalisme. «Raouraoua décide seul» D'autre part, le président du FCP devra relancer ses camarades au sujet du plafonnement des salaires des joueurs. Il avait soumis cette proposition aux membres du FCP afin de réduire les dépenses des clubs professionnels, en butte à des difficultés sur le plan financier, mais il n'a pas eu un écho favorable de leur part. «Il n'y a pas de consensus encore sur le plafonnement des salaires des joueurs. Certains présidents s'y opposent pour le moment et ne veulent pas jouer le jeu. C'est vraiment dommage que certains privilégient leurs intérêts personnels aux dépens de l'intérêt général. J'espère que les récalcitrants reviendront à la raison dans l'intérêt du football national. Chacun de nous sait que le niveau des joueurs est tout juste moyen et que les salaires faramineux qu'on leur accorde sont loin d'être justifiés», explique le boss tlemcénien qui n'écarte pas, par ailleurs, l'éventualité de changer les statuts des clubs professionnels en optant pour des société à responsabilité limitée (sarl) au lieu de société par actions (spa), en l'absence d'investisseurs intéressés par le football.