Les ouvriers de l'entreprise turque de construction de bâtimente (Aslan), chargée de la réalisation de 2.500 logements sociaux à la nouvelle ville Ali-Mendjeli UV14 ont observé un sit-in devant les chantiers pour dénoncer les dernières mesures de l'administration. Affiliés au syndicat de l'UGTA, les protestataires au nombre de 200 dénoncent entre autres la révocation de deux de leurs collègues, alors qu'ils devaient signer leurs nouveaux contrats ces jours-ci. Le chef syndicaliste de l'entreprise, Bilal Dridi, nous a précisera que « l'administration a mis fin aux contrats de deux ouvriers parce qu'ils ont participé à un sit-in que nous avons organisé il y a quelques semaines.Depuis que leurs photos a paru dans un journal local, l'employeur ne cesse de les harceler. L'entreprise turque veut se débarrasser de nous et nous remplacer par des travailleurs venus de l'Ouest de l'Algérie qui coûtent moins cher et qui ne réclament pas leurs droits ». M. Dridi nous a, par ailleurs, indiqué que le P-V d'installation de la grève est conforme, selon l'article 38 de la loi 90-14 relative aux modalités de l'exercice syndical en Algérie, l'administration, selon lui, ne tolère pas les activités syndicales. « Nous avons transmis un dossier à l'Inspection du travail, mais personne ne nous a répondu. Ils se sont contentés de nous dire de ne pas faire grève, or c'est notre droit de réclamer la réintégration de nos collègues. Et contrairement à ce qui a été rapporté, le nouveau directeur s'est opposé depuis toujours à la création du syndicat », nous signale M. Dridi. Les 2.500 logements sociaux qui accueilleront les familles issues des bidonvilles Chabani et Oued El Had, seront réceptionnés au mois de juillet prochain, et pour cela, l'entreprise turque accélère les travaux sans tenir compte des finitions. selon nos informations, la wilaya surveille de très près l'évolution des travaux et aurait même adressé des avertissements aux Turcs suite aux retards et aux imperfections des travaux. A noter qu'au mois d'avril dernier, 400 ouvriers d'Aslan ont observé une journée de grève suite au retard de paiement de leurs salaires. En difficulté financière depuis plusieurs mois, Aslan doit beaucoup d'argent à des sous-traitants.