Les vingt-deux hommes – 2 Libanais, 5 Palestiniens et 19 Egyptiens – accusés d'avoir projeté des attentats en Egypte pour le compte du Hezbollah libanais ont plaidé non coupables hier, à l'ouverture de leur procès devant la cour de sûreté de l'Etat, une juridiction créée par la loi sur l'état d'urgence promulgué en 1981. Ils ont récusé les accusations selon lesquelles ils ont fomenté des assassinats, projeté des attentats contre des sites touristiques et des navires empruntant le Canal de Suez, espionné au profit d'une organisation terroriste et détenu des armes. Certains ont accusé la police d'actes de torture. Quatre suspects sont en fuite. Selon l'avocat de la défense Abdel Moneim Abdel Maqsoud, si les accusés ont dit avoir pour principal objectif d'aider les Palestiniens à Gaza, certains avaient admis avoir planifié des attaques contre des objectifs israéliens dans le Sinaï en riposte au meurtre d'Imad Moughnieh, le chef de la branche militaire du mouvement Hezbollah, assassiné en février 2008 à Damas par l'explosion d'une voituré piégée. Les audiences de ces suspects, qui ne pourront faire appel, doivent reprendre le 24 octobre.