Un intérêt particulier a été accordé à ce chantier précis depuis le début des années 2000, indique le ministre qui note le fonctionnement actuel de 136 stations d'épurations au niveau national, contre 26 la fin des années 1990, « dont la plupart étaient de très faible capacité », souligne-t-il. Le ministre qui annonce la réalisation en cours de 44 nouvelles stations, indique que le mode de gestion de ces structures n'est plus comme avant puisqu'une nouvelle politique y est adoptée.Il cite, à titre d'exemple, la création de l'Office national de gestion des stations, une école de formation spécialisée, un budget et un encadrement performant. Au sujet des nouvelles stations, il fera savoir que la réalisation est confiée « pour la première fois », précise-t-il, à un groupement d'entreprises nationales privées. « Nous tendons à faire en sorte que ces stations soient bien gérées par un personnel algérien, pour permettre un apport efficace dans le domaine », dira-t-il. Au cours de son passage à Relizane, M. Sellal a procédé à la pose de la première pierre pour la réalisation de deux stations de traitement des eaux usées (STEP) à Relizane et à Mazouna. Ces stations permettront essentiellement la protection des nappes phréatiques de la région contre la pollution. « Notre objectif est d'arriver à une capacité de traitement des eaux usées et épurées de 1 milliard de m3 environ. Actuellement, nous ne sommes pas loin d'atteindre les 700 millions m3 des eaux usées traitées pas an », a indiqué le ministre. Au sujet de l'exploitation des eaux souterraines, M. Sellal indique que le pays partage deux grandes nappes phréatiques avec deux pays voisins : la Libye et la Tunisie. Pour lui, une convention portant exploitation des eaux en question a été conclue, il y a quatre ans, entre les pays concernés et qu'« il n'y a aucun problème ou influence négative », a-t-il soutenu précisant que l'exploitation des eaux souterraines dépasse les trois pays puisqu'elle s'étend jusqu'aux territoires des pays du Mali, du Tchad, du Niger et du Burkina Faso. Une agence pour la gestion de ces eaux est créée, d'après le ministre qui souligne que « notre objectif est d'en faire partie pour réfléchir ensemble comment gérer ces eaux souterraines ». M. Kechad Protestation des agents des barrages : Le ministre s'explique Invité à s'exprimer sur le mouvement de protestation enclenché dans certaines infrastructures hydriques par des agents de sécurité et d'entretien, M. Sellal affirme que les revendications brandies sont infondées. Il explique que « ce petit groupe de protestataires est recruté sous contrat à base d'un salaire fixe, comme cela se fait dans d'autres secteurs de l'Habitat ou des Travaux publics ». Il ajoute que ces contractuels ont bénéficié depuis six mois d'une augmentation de salaire de 5 000 DA au même titre que ceux relevant de l'Agence des barrages. « Ces mêmes contractuels cherchent aujourd'hui à changer de statut, ce que nous considérons comme du chantage ». M.K. La réalisation du barrage de Djidiouia reportée à début 2013 La réalisation du projet du barrage de Djidiouia situé dans la wilaya de Relizane a été reportée à début 2013, a annoncé à Relizane le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal. "Le lancement des travaux de ce barrage, prévu à fin de l'année 2012, a été reporté pour des raisons liées à la forte salinité de l'eau destinée à l'irrigation agricole dans la wilaya. Un complément à l'étude initiale est nécessaire", a-t-il expliqué lundi soir lors d'un point de presse au terme de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya., Le futur barrage de Djidiouia dont a bénéficié la wilaya dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, aura une capacité de réserve de 100 millions de mètres cubes, selon la direction de l'hydraulique. Cet ouvrage permettra l'irrigation de 7.000 ha de terres agricoles de la vallée du Bas-Cheliff.