C'est l'une des héroïnes de la résistance dans le Grand Alger et plus exactement dans la Zone autonome d'Alger. Native de Chlef, Hassiba Ben Bouali s'installe en 1947 à Alger avec sa famille où elle poursuivra ses études primaires avant de rejoindre l'actuel lycée Omar Racim. Hassiba, rêvait de devenir infirmière, mais elle ne put qu'exercer une activité à caractère social. C'est en militant dans les rangs du scoutisme qu'elle découvre mieux les conditions déplorables de vie de la société algérienne, l'injustice. « Ce qui la révoltait profondément », disent ses biographes. Dès l'âge de seize ans, elle commence à militer an sein de l'Union générale des étudiants musulmans algériens. Elle s'impliquera de plus en plus dans le combat nationaliste, et, vers la fin de l'année 1956, elle intégra avec d'autres jeunes filles un des réseaux des fidayine qui se distinguèrent durant la bataille d'Alger. Elle fit ainsi partie d'un groupe chargé de fabriquer des bombes et de les déposer sur les lieux des opération. Elle exploita sa fonction à l'hôpital Mustapha Pacha pour obtenir les produits chimiques entrant dans la fabrication des bombes. Les services de renseignement français finirent par recueillir des informations sur le groupe. L'atelier clandestin de fabrication des bombes est aussitôt investi tandis que de nombreuses arrestations ont lieu. Hassiba Ben Bouali est alors obligée de quitter son domicile et de rejoindre la Casbah, citadelle de la révolution quadrillée par la soldatesque coloniale. Au même moment la répression à Alger s'accentuait. Les autorités françaises voulaient en finir avec les réseaux urbains du FLN, qui semaient la panique dans les milieux des colons et dont les actions spectaculaires jouissaient d'une grande audience internationale. En février 1957, Larbi Ben M'hidi, chef de la Zone autonome d'Alger est arrêté et assassiné. D'autres arrestations eurent lieu les mois suivants. Le 8 octobre 1957, Hassiba Ben Bouali se trouvait dans une cache au numéro 5 de la rue des Abderames, en plein cœur de la Casbah, en compagnie d'Ali la Pointe et de P'tit Omar, âgé de douze ans. A la tombée de la nuit, la maison fut encerclée par les parachutistes français. Les trois fidayine décident de ne pas se rendre. Devant leur refus, les soldats français firent sauter la maison. Hassiba Ben Bouali et ses compagnons périrent sous les décombres ainsi que 17 Algériens, dont les maisons furent soufflées par l'explosion. Le martyre de Hassiba Ben Bouali devint un motif supplémentaire de la détermination du peuple algérien ainsi qu'une illustration éclatante de la participation de la femme algérienne au combat libérateur.