Chaque année, des milliers de vies pourraient être épargnées si 20 % de la population connaissait les gestes d'urgence. Si vous posez la question autours de vous c'est sur que la plus part des gens jugent qu'il est important de se former aux premiers secours. Mais, de la théorie à la pratique, l'écart est grand et, dans la réalité, très peu de personnes sont initiés à l'urgence en Algérie. Environ 4000 à 5 000 algériens décèdent chaque année des suites d'un accident de la route, 15 000 d'un accident domestique et 1 000 d'un accident du travail. Et, ce sont 5 millions d'individus qui subissent annuellement un accident de la vie courante. Or, on estime que la moitié de ces tragédies pourraient être évitées, si davantage de personnes savaient pratiquer les gestes élémentaires de sauvetage en attendant l'arrivée des premiers secours. Quand aux accidents cardiaques, de nombreux travaux scientifiques ont prouvé l'intérêt du premier sauveteur lors de la chaîne de survie. Si le secouriste du premier instant est relayé rapidement par des secours spécialisés, dotés entre autres d'appareils de défibrillation semi-automatique, les chances de survie d'une victime d'un arrêt cardiaque sont augmentées de 20 %. En revanche, si ce premier secouriste est absent du lieu de l'accident, ces chances se réduisent à 2 à 3 %. C'est pour cela qu'il faut encourager l'utilisation accrue, par les secouristes voire par des publics cibles, de défibrillateurs portables, capables de délivrer un choc électrique pour réanimer un cœur défaillant. En effet, pour être efficace, un choc électrique doit être administré dans les 5 premières minutes qui suivent l'arrêt cardiaque. Or, dans les grandes villes, les secours n'arrivent sur les lieux qu'au bout de 30 minutes au minimum. La diffusion de ces appareils aux policiers et aux pompiers bien sûr, mais aussi aux personnes en contact avec le public comme le personnel aérien permettrait de préserver encore davantage de vies. Beaucoup reste à faire en matière de secourisme et de formation aux gestes d'urgence parmi les équipes spécialisées ensuite le grand public. Les autorités doivent se pencher sur ce thème le plus tôt possible afin de venir en aide à la population en détresse.