Le défenseur international Rabie Meftah devrait être sanctionné par la Fédération algérienne de football (FAF) après avoir refusé la sélection nationale. Outre la mesure prise par l'entraîneur national de lui (Meftah) fermer définitivement les portes des Verts, comme nous l'a révélé, hier, une source bonne, le joueur devrait également faire l'objet d'une suspension dans les compétitions locales, conformément au code disciplinaire en vigueur. La Fédération devrait le sanctionner, en effet, pour quatre matches fermes. Une sanction assortie d'une amende de 10 millions de centimes infligée au club (USMA). C'est du moins ce que stipule l'article 122 du chapitre 8 (manquement aux obligations vis-à-vis des sélections nationales) du code disciplinaire de la fédération. « Tout joueur évoluant en Algérie refusant de répondre à la convocation en sélection nationale, ou ayant quitté le regroupement sans autorisation du sélectionneur, ou renvoyé pour indiscipline, ou qui se signale par un comportement répréhensible, s'expose aux sanctions suivantes : « Quatre matches de suspension fermes pour le joueur au sein de son club et cent mille dinars (100.000 DA) d'amende pour le club », prévoit l'article 122. C'est dire que quel que soit le club au sein duquel évoluera Mefath, la saison prochaine, ce dernier sera, en cas d'application des règlements, interdit de jouer pendant les quatre premiers matches du championnat. Le même article prévoit le durcissement de la sanction en cas de récidive : huit matches de suspension plus une interdiction de qualification la saison suivante. L'amende sera également doublée. SILENCE COUPABLE DE LA FAF Le (mauvais) comportement de Meftah à l'égard de la sélection est, faut-il le reconnaître, la conséquence logique de l'impunité. En observant le silence sur des cas tout autant graves comme ceux de Chaouchi, Lemmouchia et Metref, coupables de comportement répréhensibles (pour reprendre les termes contenus dans l'article 122), la FAF n'a fait, en fait, qu'ouvrir une brèche devant les « aventuriers ». En outrepassant sa propre réglementation, la Fédération est, du coup, l'unique responsable de cette situation. Preuve à l'appui, la FAF avait versé sciemment, rappelle-t-on, dans la désinformation en tentant de « protéger » Chaouchi et Lemmouchia dont les écarts disciplinaires au sein des Verts sont courants. L'ancien sélectionneur, Rabah Saâdane, est sorti de son mutisme, un certain temps après, pour rétablir la vérité révélant leur mise à l'écart pour des considérations disciplinaires. Les joueurs en question furent réintégrés comme si de rien n'était. Metref avait été, lui aussi, stigmatisé pour avoir demandé de ne plus être convoqué. La FAF ne branche toujours pas. Il est temps pour la FAF de mettre le holà.