« Le tabac nuit à la santé », « le tabac provoque le cancer » ou « le tabac tue » .... Telles sont les slogans connus des fumeurs algériens puisqu'ils sont bien mis en évidence sur les paquets de cigarettes. C'est une règle universelle. Mais qu'en est-il de la consommation du tabac dans les lieux publics ? La réglementation en vigueur est-elle appliquée par nos concitoyens ? L'interdiction de l'usage de tabac dans les lieux publics a été arrêtée par le décret exécutif n°01-285 du 24 septembre 2001. Le décret présidentiel n°06-120 du 12 mars 2006 porte également sur la ratification de la convention cadre de l'OMS pour la lutte anti-tabac adoptée à Genève le 21 mai 2003. En 2007, l'instruction ministérielle n°020 parle de la mise en place d'hôpitaux sans tabac. En définitive, les lois anti-tabac promulguées n'ont pas donné les résultats escomptés. Les Algériens ignorent tout des différents décrets exécutifs promulgués depuis l'année 2001, semble-t-il. En pratique, aucune des mesures prises sur le plan juridique n'est appliquée, à l'exception de certains grands restaurants ou salles de cinéma. Pis encore, même dans l'enceinte des hôpitaux, premier établissement concerné par la santé publique, on constate que personne ne respecte les plaques interdisant de fumer, bien que ce soit un endroit protégé par la législation. Sous d'autres cieux, les instructions sont appliquées à la lettre. En France, par exemple, depuis le 1er janvier 2008, il a été décrété l'interdiction totale de fumer dans les lieux publics (café, restaurant, discothèque, casino...). Idem au Royaume-Uni, en Irlande, à Malte, en Italie, en Suède et au Danemark. Un fumeur en infraction en France est passible d'une amende de 68 euros. Cafetiers et restaurateurs risquent 135 euros en cas de défaut d'affichage de la réglementation ou mise en place d'un emplacement fumeur non conforme. Au Japon, fumer est interdit dans les lieux publics comme les gares, aéroports ou les musées, sauf dans les espaces fumeurs indiqués spécifiquement. Certains arrondissements à Tokyo ont adopté des arrêtés d'interdiction de fumer dans la rue et prévoient une amende pour les fumeurs jetant leur mégot à terre. En Turquie, on a interdit le tabagisme dans les lieux publics avec une amende de 700 livres (environ 400 euros) depuis 2006. Par ailleurs, l'Organisation mondiale de la santé a interdit toute forme de publicité, de promotion et de parrainage concernant le tabac. Pour cet organisme mondial, il s'agit de protéger les 1,8 milliard de jeunes qui sont la cible « des méthodes promotionnelles subtiles » des vendeurs de cigarettes qui dépensent des « milliards de dollars » pour « attirer les jeunes vers leurs produits qui engendrent la dépendance.