Rien ne va à l'Ecole nationale supérieure de technologie (ENST). Les étudiants des 1re, 2e et 3e années observent, depuis lundi dernier, une grève illimitée jusqu'à l'aboutissement de leurs doléances. Selon un groupe d'étudiants qui s'est déplacé à notre journal, le problème récurrent réside toujours dans le système LMD (licence, master, doctorat). « Nous ne savons pas encore si nous ouvrons droit au master et par la suite au doctorat », a indiqué l'un des représentants des protestataires. Dans une lettre adressée au directeur de l'école, le 24 mai dernier, les étudiants demandent « une confirmation de la validation du master approuvée par le ministère de tutelle ». Ils réclament l'accès prioritaire aux étudiants de l'ENST, sans condition, « tel que promis et approuvé par le Conseil scientifique de l'école au cours de l'année universitaire 2010/2011 ». « Nous sommes là pour porter haut et fort la déception ressentie par les étudiants à qui on a promis de passer le master, et qui n'auront peut-être pas la chance de suivre le cursus normal, garanti pourtant par la formation LMD », a ajouté une autre étudiante de 3e année. Les protestataires évoquent également d'autres problèmes comme l'absence d'un siège pour l'école et l'insuffisance des matériels pédagogiques. Ils dénoncent également leur non affiliation à la sécurité sociale et le manque d'encadrement qui a abouti à l'absence de spécialisation dans certaines filières. Contacté par téléphone, le secrétaire général de l'école, Djamel Rouaghia, a tenu à tranquilliser les étudiants protestataires. Il résume leur contestation en deux points : la validation des dossiers pour le passage au master et le passage de tous les étudiants de l'école sans exception à ce niveau d'instruction. « Le dossier des masters sera validé vers la mi-juin », a indiqué M. Rouaghia. Selon ses propos, la validation est déjà approuvée par la Commission régionale de Boumerdès en attendant la décision de la Commission nationale qui se réunira dans les jours à venir. Pour ce qui est du deuxième point, ce responsable estime, sans le prononcer, que c'est une réclamation aberrante. « Ce n'est pas logique de mettre ceux qui ont fourni des efforts durant trois ans et obtenu de bons résultats, avec ceux qui n'ont fait aucun effort dans leurs études », estime M. Rouaghia. Cette mise au point du SG n'arrive pas à convaincre les étudiants. Les grévistes ont affiché leur détermination à maintenir leur mouvement de protestation jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications.