Pas moins de 18 personnes impliquées dans les violents événements ayant secoué récemment le complexe sidérurgique ArcelorMittal Annaba ont comparu, hier, devant la chambre sociale près le tribunal d'El Hadjar, suite à une plainte déposée par la direction du complexe. Le SG par intérim du syndicat, Mourad Difallah, affirme que la situation reste tendue au niveau du complexe « même si un calme précaire y règne en attendant le verdict du tribunal ». A l'issue du procès, la chambre sociale a ordonné l'évacuation des lieux occupés par les partisans de l'ancien syndicaliste de l'entreprise, Aïssa Menadi, qui tente de reprendre les commandes du syndicat. Aussi, le tribunal a mis en garde les prévenus contre toute agression ou incitation à la violence. Au cours de l'audience qui s'est poursuivie tard dans la journée d'hier, Aïssa Menadi, principal mis en cause dans l'affaire, a formulé une demande de conciliation avec la direction, ce que cette dernière a rejetté, selon un syndicaliste proche du dossier. Une marche de protestation contre les agissements de l'ex-député a été organisée jeudi dernier par l'actuel bureau syndical et le comité de participation de l'entreprise ArcelorMittal Annaba à l'intérieur du complexe. La manifestation a failli dégénérer en affrontements entre les partisans du syndicat en exercice et les pro Menadi. Le directeur français des ressources humaines de l'entreprise n'a pas échappé aux insultes et autres menaces proférées à son encontre. Il a dû être évacué de son bureau sous escorte jusqu'à l'hôtel Solb d'El-Hadjar, lieu de résidence des cadres étrangers du complexe. Notons qu'une autre plainte est déposée contre le même groupe qui se présentera, la semaine prochaine, devant la chambre pénale.