La grève de trois jours observée par les syndicalistes et employés de l'ENIE de Sidi Bel-Abbès a engendré une perte de plus de 3 milliards et demi, a estimé son DG, Bekkara Djamel. Face à ce « mouvement illégal », la direction a déposé plainte à l'encontre des grévistes et huit travailleurs ont été suspendus. « Il s'agit de perturbateurs qui cherchent à déstabiliser l'entreprise qui, depuis une année, ne cesse d'afficher de très bons résultats », a indiqué le DG. Les grévistes, a-t-on souligné, ont exigé le renouvellement total de la section syndicale, puisque la majorité a déposé son dossier de départ à la retraite. Il est à noter que de vives réactions ont été enregistrées dans toute la wilaya, et d'aucuns n'ont pas manqué de s'interroger sur les arrière-pensées extra-syndicales d'un tel débrayage. Cependant, la décision de mettre un terme au mouvement de grève a été prise, hier, suite à la négociation présidée par les responsables de l'entreprise. Créer un climat serein est indispensable, a-t-on précisé, afin de concrétiser le plan de développement de l'ENIE visant la mise en place à Sidi Bel-Abbès d'une plate-forme électronique grand public professionnelle pour un montant d'investissement global de plus de 14,24 millions de dinars. Il est rappelé que ces soubresauts ont été signalés à l'heure où l'ENIE a réussi en un temps record à vendre plus de 70.000 téléviseurs, en sus de la signature d'accords d'exportation de son produit vers des pays du Maghreb arabe. L'ENIE a également réussi à mettre sur le marché un ensemble de solutions visant la fabrication de cellules photovoltaïques, en partenariat avec des firmes étrangères. Ceci constitue, a-t-on expliqué, l'un des axes de développement de l'Entreprise nationale des industries électroniques à long terme. Elle a déjà procédé à la commercialisation de panneaux solaires de 500 Kw, et dans deux ans, elle mettra en service des panneaux de 4 MW. Rappelons que les premiers équipements d'éclairage à partir de lampes photovoltaïques ont été installés à Sidi Bel-Abbès.