Le Syndicat national des maîtres assistants (SNMA) a décidé d'organiser demain une rencontre qui regroupera des responsables des hôpitaux, des chefs de service et des responsables du ministère de la Santé pour débattre ce problème. « Nous allons nous réunir pour savoir où vont ces médicaments, qui distribue quoi. Nous allons tenter de trouver des réponses sur cette pénurie au moment où l'Etat débourse des milliards de dollars. A travers cette réunion, nous devons avoir des réponses convaincantes sur cette rareté de médicaments dans les hôpitaux. Il n'est pas question de se taire devant cette grave situation où le moindre médicament ordinaire est devenu introuvable », souligne le SG du syndicat des maîtres assistants, le Pr Belhadj. Mais ce qui intrigue le plus, c'est que le premier responsable de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) a signalé que les médicaments sont disponibles et que leur distribution se fait selon la demande des responsables des hôpitaux. Un fait que confirme Lounès Ghachi, le SG du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), pour qui le problème de l'indisponibilité des médicaments dans les hôpitaux est dû à la mauvaise gestion. « L'état des prévisions des besoins en médicaments dans les hôpitaux ne se fait pas à temps. Sinon comment expliquer que certains hôpitaux sont bien approvisionnés alors que d'autres non », relève le syndicaliste tout en reconnaissant une pénurie de médicaments mais pas de l'ampleur dont tout le monde parle. N'empêche, les syndicats de la santé tirent la sonnette d'alarme pour dénoncer cette situation. Ainsi, M. Belambri, porte-parole du Syndicat national des pharmaciens d'officines (Snapo), confirme la pénurie de médicaments dans les officines. Selon lui, cette crise touche entre 150 à 200 médicaments dont une bonne partie concerne les maladies chronique. Pour y remédier, M. Belambri suggère d'activer l'agence nationale des médicaments qui reste inactive pas malgré le décret présidentiel portant sa création. Il propose aussi d'établir un code barre dans les vignettes pour pouvoir contrôler la provenance, l'authenticité et la date de fabrication du médicament. Une méthode qui, selon lui, est très fiable pour contrôler la régulation du marché des médicaments.