Contacté, le signataire du communiqué précité, Tahar Boulenouar, membre du bureau national de l'Union, indique que ces suggestions portent essentiellement sur les priorités sur lesquelles que la prochaine LF devrait s'articuler. Ainsi, pour M. Boulenouar, les clauses de la loi de finances 2010 doivent prendre en considération l'éradication du marché parallèle (informel) «source de tous les maux de l'économie», a-t-il indiqué soulignant entre autres le blanchiment d'argent, la fraude fiscale et la corruption. Le système actuel des impôts nécessite, poursuit-on, une révision de fond en comble «puisqu'il contribue et encourage la prolifération de l'informel et, d'autre part, entrave l'investissement», soutient encore notre interlocuteur. Aussi, dans le même communiqué, l'Ugcaa plaide l'urgence d'impliquer les APC dans le développement local et les faire sortir des limites du cadre administratif : «Il faut des prérogatives élargies pour les collectivités locales». Pour ce qui est de la subvention des produits alimentaires (le lait et le pain en particulier), le représentant de l'Union souhaite que cette subvention soit bien ciblée à savoir destinée aux seuls nécessiteux et «non généralisée comme c'est le cas actuellement». Aux yeux de l'UGCAA, la subvention appliquée actuellement sur les produits encourage davantage le phénomène de la contrebande. En dernier lieu, l'Union exige dans son communiqué aux commerçants de réserver plus de 50% de leurs marchandises au produit national. Par ailleurs, notre interlocuteur rappelle que l'adhésion de son organisation à la LFC 2009 s'explique par les objectifs visés par cette loi. Il s'agit, d'après lui, de l'organisation de l'importation et l'encouragement de la production locale, assainir le commerce et le marché, l'investissement et, enfin, la protection du consommateur.