C'est parti. Plus de 500.000 collégiens subissent depuis hier les épreuves du BEM. Hier matin, à Alger centre à une heure du début des épreuves, les postulants au niveau de certains centres d'examen semblaient décontractés. Le championnat remporté par le MCA a dominé leurs discussions, jusqu'au moment où ils franchissent le seuil de leurs classes d'examen. 11 h 30mn. A la sortie des deux premières épreuves, langue arabe et physique, certains candidats se disaient satisfaits de leurs réponses. «Les sujets des deux épreuves étaient abordables. Ils font partie du premier et second chapitre de l'année scolaire. En arabe, nous avons eu à traiter la problématique de l'outil informatique, ses avantages et les conséquences de son utilisation à d'autres fins autres que l'instruction. Pourtant, nous avions tous cru qu'en matière d'arabe, le sujet - n'étant pas choix- porterait soit sur la drogue ou la pollution atmosphérique, compte tenu de la médiatisation, à grande échelle, des répercussions de ces deux phénomènes», confie B. Khalil. En physique, il estime avoir bien répondu aux énoncés sur le frottement et la sécurité énergétique. Ce jeune adolescent espère obtenir une bonne moyenne, lui permettant une orientation vers la branche sciences ou maths. C'est aussi le cas de Mehdi K., son camarade passant son brevet dans son propre établissement, CEM Pasteur. Pour Mehdi, le fait de ne pas se déplacer dans un autre établissement est fort réconfortant. Quant à son appréciation, il qualifie les sujets des deux premières épreuves d'abordables. Les deux adolescents se sont empressés de rentrer chez eux pour jeter le dernier coup d'œil sur quelques cours en éducation civique et islamique, dont les épreuves étaient prévues de 15 h à 17h 30 mn. Même enthousiasme relevé chez Feirouz B., collégienne au CEM Menani 2 et passant son examen au lycée El Idrissi. Ce qui n'est pas le cas pour Abderhmane B. Venant du même établissement que sa camarade de classe, ce candidat semble n'accorder aucune importance à cet examen, sachant pertinemment que son échec scolaire est déjà consommé. «Les mauvais résultats obtenus aux deux premiers trimestres et à l'examen blanc, ne prêtent guère à l'optimisme», regrette-t-il . Mais malgré ce sentiment, Abderhmane estime avoir bien travaillé en arabe et moins en physique. Plusieurs de ses camarades partagent son avis et espèrent compenser cette défaillance dans les autres matières. Cette année, ces épreuves comptent 498.428 candidats scolarisés, soit un taux de 98,8% et 6.035 candidats non scolarisés (1,2%), dont 1.531 candidats issus des écoles privées (0,3%), 3.978 autres issus des centres de rééducation et 526 candidats libres passeront cet examen. Les résultats de l'examen seront proclamés le 17 juin 2010.