Après une année scolaire houleuse, marquée par un mouvement de protestation des enseignants, les élèves ont débuté hier l'examen du Brevet d'enseignement moyen (BEM). Les candidats rencontrés hier au niveau du centre d'examen du lycée El Idrissi, à Alger, notamment ceux du CEM Ali Meki, se sont plaints de la difficulté de l'épreuve de physique. Ils trouvent la deuxième question du deuxième exercice « ambiguë ».Certains expliquent l'incompréhension par la manière dont la question a été posée. D'autres, par contre, insistent sur le fait qu'ils n'ont pas étudié durant l'année le point soulevé dans le sujet. Deux collégiennes du CEM Ali Mellah avouent pour leur part qu'elles n'ont pas compris grand-chose au premier exercice consacré à la chimie. « Je crois que j'ai raté cet exercice. Ses questions traitent pourtant des leçons que nous avions étudiées, mais je ne suis pas vraiment bonne en chimie », a regretté Sarah, qui n'a pas caché sa crainte vis-à-vis de l'épreuve des mathématiques prévue demain. « Nous avons pu terminer les programmes, mais nous n'avons pas eu le temps de réviser », a-t-elle ajouté. La plupart des élèves affirment, par contre, que le sujet de langue arabe dont le texte porte sur les bienfaits de l'internet était abordable. Pas loin du lycée El Idrissi, une autre candidate, qui attendait avec impatience les deux épreuves prévues pour l'après-midi, à savoir l'éducation islamique et civique, était tellement stressée qu'elle voulait terminer ses examens sans vraiment se soucier des résultats obtenus. « L'essentiel pour moi c'est de terminer ces épreuves. Que j'obtienne de bons ou de mauvais résultats, cela m'est égal », a-t-elle lâché désespérément. Un sentiment qui traduit l'état d'esprit qui a gagné l'école algérienne durant l'année scolaire écoulée. 504 463 candidats inscrits Autre sujet de discorde, celui relatif aux méthodes d'enseignement des langues étrangères, qui ne cesse d'être soulevé à la fois par les élèves et leurs parents. « J'ai peur de l'épreuve de langue française. J'ai consacré beaucoup de temps pour les révisions de cette matière, mais comme je suis faible, j'ai peur de ne pas pouvoir répondre correctement aux questions », a reconnu Leïla. Le volume horaire consacré à la langue française, le programme élaboré et son système d'évaluation sont autant de points soulevés par certains parents inquiets par le niveau de leurs enfants. En ce sens que, sur le terrain, la langue française est considérée comme étant une langue secondaire. Certains élèves n'ont pas omis de revenir sur les perturbations ayant caractérisé l'année scolaire 2009-2010. « Tout est bien. L'année scolaire, les révisions et les examens aussi. Il ne manque que l'eau minérale », a ironisé Mehdi, l'un des rares collégiens qui semblait décontracté. Pour rappel, 504 463 candidats sont inscrits à l'examen du BEM cette année, soit 10,67% de moins par rapport à la session 2009. Concernant les candidats non scolarisés, le ministère a recensé 6035 personnes, soit un taux de 1,20%. Les résultats du BEM seront connus le 17 juillet prochain.