« Personne ne peut travailler dans le social s'il n'est pas humain. Le cadre ou le fonctionnaire dépourvu d'humanisme n'a qu'à changer de métier », s'est-il adressé aux cadres centraux et de wilaya relevant de son secteur. Pour le ministre, l'action sociale ne doit pas nourrir le misérabilisme. Celle-ci doit contribuer d'une façon effective et efficace à la préservation de l'honneur et la fierté des citoyens, particulièrement les franges vulnérables de la société. « La solidarité en tant qu'action doit faire honneur à l'Algérie et rehausser son image de marque », indique-t-il. Tout en traçant les priorités du programme national de son département qui s'articulent essentiellement sur quatre axes, le ministre a usé de mots durs pour critiquer certaines pratiques qui dénaturent l'essence de l'action sociale, d'autant que les démembrements de son ministère sur le plan local, souligne-t-il, sont l'interface entre l'administration et la population. Afin d'illustrer ses propos, il dira : « Tous les cadres dont nous disposons sont issus de notre secteur. C'est un atout qu'on doit mettre au service du développement et de l'humanisation de l'action sociale et de la solidarité. Cela dit, ceux qui n'en sont pas capables seront remerciés », prévient-il. Selon lui, l'humanisation à tous les niveaux de l'administration, l'implication du mouvement associatif dans l'action sociale et les prestations de services de qualité, sont trois paramètres qui doivent être pris en compte pour que le sens de la solidarité nationale prenne véritablement corps dans la société. « Actuellement on dispose de 320 centres et 26 autres prêts à être ouverts. Seulement, je dis à ceux qui sont à leur tête qu'il ne faut pas les gérer d'une façon soldatesque, car vous avez affaire à des citoyens en détresse. En outre, il faut que nos structures de formation spécialisées soient, dans la mesure du possible, multifonctionnelles, et ce pour éviter les désagréments du trajet aux handicapés », affirme-t-il. Pour ce qui est des urgences, on cite notamment la préparation des sessions de séjours solidaires d'été au profit des enfants scolarisés ainsi que des séjours aérés pour les personnes âgées. A ce titre, Saïd Barkat a révélé que 8.000 enfants du grand sud profiteront de cette opération les 20 et 30 juin. A ce nombre, s'ajoutent 1.500 personnes âgées, hommes et femmes, pour des vacances dans les stations thermales et sites touristiques de montagne. « Notre objectif est de faire profiter le maximum de citoyens issus de quartiers populaires et de localités déshéritées », fait-il remarquer. L'autre sujet concerne l'aménagement des espaces de loisirs. Sur ce point, Saïd Barkat a révélé que son ministère ambitionne d'en créer quatre par commune. « Pendant tout le processus, c'est-à-dire du choix du terrain jusqu'à l'exploitation de l'aire de jeu et de loisirs, le mouvement associatif sera impliqué dans l'opération », promet-il. Pour le mois de ramadan et les restaurants El Iftar, il dira : « Comme chaque année, le ministère a contribué au financement de l'opération de distribution des produits alimentaires gérée par les APC avec l'accompagnement des DAS. Nous comptons distribuer des quantités supplémentaires dans les communes déshéritées », affirme-t-il. Par ailleurs, le ministre a instruit ses cadres concernés par les dispositifs de l'AFS (allocation forfaitaire de solidarité) et du DAIS (dispositif d'aide à l'insertion sociale) de prendre toutes les mesures nécessaires pour que tous les bénéficiaires perçoivent les allocations au maximum une semaine avant le mois de ramadhan. « Les montants de l'AFS et du DAIS seront revus à la hausse », promet-il.