L'Alliance de l'Algérie verte (AVV) se prépare d'ores et déjà aux élections locales. Elle envisage de les entamer prochainement avec pour objectif de réaliser de bons résultats. Pour ce faire, ce « coglomérat » politique qui se compose du MSP, d'El Islah et d'Ennahda, se réunira au cours cette semaine en vue de discuter des prochaines élections et des mécanismes qui lui permettent de mieux les préparer. Akouchi Hamlaoui, président du parti d'El Islah, a indiqué que lors de cette réunion, il sera question de faire le bilan de la participation des partis aux élections législatives. « Ensemble, nous allons évaluer les résultats obtenus par l'Alliance de l'Algérie verte, mais aussi la démarche et les choix adoptés par les directions de chaque parti ». A l'occasion, l'Alliance relancera son appel aux chefs du Front pour le changement et du Front pour la justice et le développement, en l'occurrence Abdelmadjid Menasra et Abdallah Djaballah pour rejoindre l'Alliance. Il s'agit d'une deuxième tentative, les premiers contacts ayant échoué. Mais l'AVV espère un changement d'avis des chefs de ces deux partis suite aux résultats des dernières législatives. « Nous partageons les mêmes visions quant à la fraude, et nous espérons une alliance politique forte et efficace », dira Akouchi, avant de préciser qu'« il est temps de dépasser nos conflits et se projeter sur l'avenir ». Objectif : « élaborer des listes communes des cinq partis pour les prochaines élections locales ». Reste que la prochaine réunion de l'AAV tranchera quant à sa participation ou au boycott des locales. Mais cette idylle risque d'être perturbée par un détail : l'installation d'une commission parlementaire pour enquêter sur la fraude qui aurait entaché les législatives. Ainsi, si El Islah a affiché son soutien à la proposition d'Ennahda visant à mettre sur pied cette instance, le MSP semble circonspect. « C'est une bonne initiative que nous partageons et valorisons », a affirmé Hamlaoui. « Une réunion est programmée au cours de cette semaine pour trancher la question », a révélé Mohamed Hadibi, porte-parole d'Ennahda. Mais Naamene Laouar, coordinateur du groupe parlementaire de l'AVV et membre du MSP, estime « prématurée » cette démarche d'autant que « les structures de l'APN n'ont pas été installées ».