Les cinq journalistes algériens, membres de la délégation algérienne qui fait partie de la flottille de l'aide humanitaire à destination de Ghaza, sont sains et saufs, selon la Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA). «La chargée des programmes de la région Moyen- Orient et de l'Afrique du Nord au sein de la Fédération internationale des journalistes, Sara Bouchtob, nous a contacté hier soir (dans la soirée de lundi), et nous a affirmé que les 35 journalistes faisant partie de la flottille pro-palestinienne, dont les cinq journalistes algériens, sont tous sains et saufs», fait savoir hier Abdenour Boukhemkham, président de la FNJA. Des informations que le chargé de la communication du MSP, Mohamed Djemaoui, contacté hier par téléphone, a plus ou moins confirmées. «Nous n'avons pas reçu d'informations officielles. Mais d'après des échos, la délégation algérienne se porte bien», dit-il. Dans le même contexte, Abdenour Boukhemkham a souligné que «jusqu'à hier, les journalistes étaient toujours détenus dans une prison dans la ville portuaire Ashod et soumis à des interrogatoires par les services israéliens en attendant d'être rapatriés. «Nos journalistes sont toujours injoignables. On nous a confirmé que les services israéliens ont confisqué aux journalistes leurs téléphones et leurs outils de travail», ajoute-t-il. Par ailleurs, poursuit-il, Israël a exigé des journalistes à signer un document dans lequel ils s'engagent à ne plus revenir dans la région et ne plus tenter de franchir les frontières de Ghaza. «Ce que les journalistes refusent !», assure le président de la FNJA qui précise, dans un communiqué rendu public, que la fédération est en contact avec des organisations internationales et régionales médiatiques et juridiques. Parmi les journalistes algériens détenus, deux représentent le quotidien El Chourouk. Il s'agit de Kada Bouamar, journaliste et chef du bureau régional d'Oran et de Halim Maamar, photographe et responsable du site électronique. Les autres journalistes représentent le quotidien El Bilad par Ahmed Djouamii, responsable de la rubrique nationale, El Khabar par Hamid Zaarchi, journaliste dans la rubrique internationale et, enfin, Djazair News par le journaliste Abdelatif Belkayem. Le dernier contact avec ces journalistes remonte à dimanche dernier. «Quand on l'a eu au téléphone, il était au bord du bateau, au large, en direction des côtes de Ghaza. Il m'a confié qu'avant leur départ vers Ghaza, ils étaient restés quatre jours sur leur bateau et que leur traversée a été retardée à plusieurs reprises. Il nous a réitéré également la volonté de la délégation algérienne à aller jusqu'au bout de sa mission et à relever le défi lancé par Israël», affirme un journaliste d'El Bilad. Pour sa part, El Chourouk, par le biais de l'une de ses journalistes, a souligné que leurs envoyés spéciaux ont été contactés alors qu'ils venaient de quitter, avec le reste de l'équipage de la flottille, les côtes de la Turquie. «Jusque-là, nos journalistes nous envoyaient régulièrement de la matière. Mais depuis dimanche matin, plus de nouvelles», soutient la journaliste. Idem pour le journaliste de Djazair News qui n'a plus donné signe de vie, selon le directeur du journal, Hmida Ayachi. «Nous n'avons pas pu le joindre au téléphone mais il a pu nous envoyer quelques informations dimanche soir», dit-il.