L'Algérie a initié des contacts avec des pays «amis» qui ont des représentations en Israël pour l'aider à s'enquérir de la situation des 32 Algériens qui étaient à bord de la flottille de la paix. En effet, L'Expression a appris que le ministre des Affaires étrangères M.Mourad Meldeci, est en contact permanent avec ses homologues jordanien et turc. A l'heure où nous mettons sous presse, les autorités algériennes étaient toujours sans nouvelle, hier en fin de journée, des 32 ressortissants qui se trouvaient à bord de la flottille humanitaire pour Ghaza. 48 heures après l'attaque israélienne, l'on ignore toujours si ces personnes sont retenues par l'armée israélienne au port de Ashdot. Et Quel sort leur a été réservé? Mais au niveau du gouvernement on est plutôt optimiste et on pense «que tout va pour le mieux pour le groupe algérien». Y compris pour les quatre Algériens qui étaient à bord du bateau turc attaqué. Rapatriés à partir de la Jordanie Toujours selon nos informations, la délégation algérienne sera rapatriée à partir de la Jordanie. Alger va dépêcher un avion pour les récupérer de Amman: «Nous avons mis en place toute la logistique qu'il faut. Nous attendons seulement la fin de la procédure d'identification des identités», souligne notre source. Par ailleurs, l'Algérie a réagi encore une fois à cette agression à partir du ministère des Affaires étrangères. Dans un communiqué transmis à la rédaction, le gouvernement algérien, qui suit de «très près» la situation des 32 ressortissants algériens détenus en Israël, a appelé à leur libération «immédiate» et «sans condition», conformément à la déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies du 31 mai 2010. Dans ce cadre, le communiqué révèle des contacts établis avec les gouvernements de pays amis et les instances internationales compétentes. Ces derniers ont été saisis pour s'assurer de la sécurité des ressortissants, arrêtés dans les eaux internationales dans le cadre d'une action «illégale et inacceptable» organisée par Israël en violation des règles et des principes du droit international. Par ailleurs, l'absence de preuve tangible sur la situation des Algériens a donné libre cours aux spéculations. Hier, des informations sur Internet faisaient état de probable décès de deux personnes. Des informations peu crédibles, selon les autorités algériennes. L'absence de représentation diplomatique algérienne dans les territoires occupés palestiniens complique cette mission. L'Algérie tente de coordonner ses efforts avec l'Autorité palestinienne et des pays amis comme la Turquie, la Jordanie, et des capitales européennes pour avoir des informations sur la délégation algérienne. Selon certaines indiscrétions, on espère des nouvelles pour aujourd'hui. Des informations qui ne peuvent que rassurer les familles algériennes très préoccupées par le sort de leurs proches. La mobilisation de la société civile est totale..«Aux dernières nouvelles, nous avons appris que la délégation algérienne a refusé un document des autorités juives dans lequel ses membres s'engageraient à ne pas participer à des actions similaires», nous a déclaré, hier, Saïdi Abderrahmane, vice-président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et coordinateur de la cellule de crise installée pour les circonstances. Ainsi, l'armée israélienne aurait fait pression sur les membres de «La flottille de la liberté» pour s'engager à ne pas participer aux initiatives humanitaires en faveur de Ghaza. Les cinq journalistes algériens qui étaient à bord de la flottille pour la paix à destination de Ghaza «se portent bien». Selon des rapports émanant de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et Reporters sans frontière (RSF), ces derniers sont sains et saufs. Toutefois, le rapport révèle que les journalistes ont été maltraités et que leurs appareils ont été confisqués par l'armée israélienne.