« L'étude sur la vision de développement socioéconomique de l'Algérie à l'horizon 2030, initiée par le ministère pour concrétiser les objectifs que nous nous sommes fixés, sera achevée d'ici à la fin de l'année et sera présentée avant la fin décembre », a-t-il déclaré à la presse en marge de la 4e rencontre algéro-coréenne pour la mise en œuvre d'un partenariat stratégique de soutien institutionnel. Selon le ministre, une coopération avec le ministère de la Stratégie et des Finances coréen a été lancée en vue d'un appui de l'institut KDI (Korean Institute Development) dans la préparation de l'étude. « Plusieurs rencontres ont déjà eu lieu entre les experts de l'institut coréen et du ministère algérien de la Prospective entre octobre 2011 et avril 2012 pour des échanges et partages de connaissances », a-t-il encore fait savoir. L'étude engagée avec la participation de nombreuses autres institutions nationales s'articule autour de plusieurs thèmes, notamment la transition vers une économie fondée sur la connaissance, la prospective des systèmes d'éducation nationale, de formation et de santé, la prospective territoriale, les aspects de gouvernance et d'institution ainsi que la prospective de l'environnement international avec une mention particulière pour le secteur de l'énergie. Le conseiller du ministre, le professeur Bouklia Hassane Rafik, a estimé pour sa part que la richesse nationale manque de diversification et est principalement tirée par le capital naturel comme facteur essentiel de la fonction de la production (62%), alors que les ressources intangibles incluant le capital humain et social et la qualité des institutions ne représentent qu'une faible part des capacités productives du pays. « Parmi les pays pétroliers, l'économie algérienne est la plus concentrée sur les hydrocarbures », a-t-il affirmé. Partant de ce constat, le professeur Bouklia a indiqué qu'« une dynamique du secteur réel sous deux dimensions est envisagée dans la cadre d'une vision Algérie 2030 ». Il s'agit, a-t-il expliqué, d'une dynamique d'expansion globale de l'économie ou d'un changement structurel de l'économie à travers l'expansion de certains secteurs porteurs. Il a souligné, à ce titre, la nécessité d'augmenter de deux fois et demie le revenu par habitant pour passer de 4.700 dollars actuellement à 11.800 dollars en 2030, d'atteindre un taux de croissance annuel de 7,5% à partir de 2015 et de maintenir la croissance dans le secteur des hydrocarbures entre 1 et 2% à l'horizon 2030. « Certains secteurs doivent réaliser plus de 20% de croissance annuelle pour émerger comme nouveaux secteurs moteurs de l'économie », a-t-il préconisé.