M. Boukacem souligne que les notes de la philosophie, série lettres et philosophie, « étaient appréciables ». Il avance que 60% ou presque des élèves ont eu la moyenne dans cette filière. Selon lui, les résultats étaient nettement supérieurs ceux de l'année dernière. La nature des questions posées cette année a aidé au mieux les futurs bacheliers. Ça cartonne, également, en philosophie pour les candidats scientifiques de la wilaya de Bejaia. Yahia Goudjil, correcteur au centre de correction du lycée polyvalent, a affirmé que les notes attribuées étaient « acceptables ». Celles-ci sont variées, selon lui, entre 13, 14 et 15/10. Les performances des élèves de philosophie, matière connue pour être ardue, ne sont pas sans explication. L'enseignant avance deux principales raisons : sujets abordables et limitation du programme. « Cette année, les questions étaient faciles et surtout directes. La possibilité offerte aux candidats de choisir entre deux sujets a facilité davantage la tâche des élèves qui ont répondu sans le moindre effort ». Prudence oblige, Yahia Goudjil a estimé qu'il est encore trop tôt d'avancer le taux de réussite cette année, même si la tendance tend vers un pourcentage supérieur à celui enregistré lors de la session dernière. Toujours à Bejaia, un autre correcteur annonce que les scientifiques ont trébuché en physique, une matière essentielle, alors que dans la spécialité comptabilité-management les résultats n'étaient pas « fameux ». Autre discipline : le français. La langue de Molière reste le maillon faible des candidats. Ces derniers n'obtiennent, constat connu de tous, pas de bonnes notes. Pis, les performances sont souvent jugées très faibles. Côté maths, on est beaucoup plus à l'aise. Une enseignante du centre de correction le confirme. Elle souligne que les candidats ont obtenu « de très bonnes notes ». Elle a fait savoir que celles-ci oscillent entre 16, 17, voire 18/20. Mais ce n'est pas le cas pour les classes de lettres et philosophie. Ces dernières semblent perpétuer la tradition en enregistrant de mauvaises notes. Selon une enseignante du centre de correction de Bou-Ismaïl dans la wilaya de Tipasa, les notes étaient « moins bonnes » pour ne pas dire « faibles ». La faille : des élèves n'ont pas répondu à certaines questions, notamment à l'expression écrite pourtant notée sur 7 points. LES INGREDIENTS D'UNE REUSSITE Messaoud Boudiba, chargé de la communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), estime que le taux de réussite cette année serait supérieur à celui de l'année passée qui été de l'ordre de 62,45%. Les indices ? Ce n'est pas ce qui manque. Il met en avant les réponses « appréciables » des candidats. Les élèves inscrits en classes scientifiques et mathématiques ont cartonné cette année. Les performances sont jugées acceptables en ce qui concerne les classes de lettre et philosophie. Idem pour la filière gestion et comptabilité où les résultats étaient dans l'ensemble moyens. Le chargé de communication du Cnapest soutient que les sujets du bac étaient abordables. Comme il a mis en avant le barème qui été souple sans oublier la manière avec laquelle ont été confectionnées les questions, notamment la possibilité pour les élèves de choisir entre deux sujets d'examen. Autrement dit, tous les ingrédients pour « un meilleur score » sont réunis cette année.