La moyenne des notes enregistrée dans les matières essentielles est, d'ores et déjà, appréciable. Evidence. Les jours se succèdent mais ne se ressemblent absolument pas pour les candidats au baccalauréat. Chaque jour qui passe apporte son lot de stress. La durée ordinaire de la journée n'est plus la même pour ces candidats. Ils sont près de 700.000 à attendre le jour J, le 5 juillet prochain, pour pouvoir mesurer leurs efforts. Tous ont répondu présent pour acquérir ce sésame qui leur ouvrira les portes de l'université. Le verdict dévoilera des joies, mais aussi des déceptions. Les défaites sont éphémères. Elles conduisent aux plus grandes victoires, disait Max-Pol Fouchet. La vérité de demain se nourrit par l'erreur d'aujourd'hui. Une célèbre maxime de Saint Exupéry. Accueillant les copies des candidats, les centres de correction vivent au rythme de cet événement. Celui de Hassiba Ben Bouali en est une parfaite illustration du bon déroulement de cette phase fatidique de la correction. Elle l'est pour ces enseignants veillant à la correction des copies. Les candidats, en éternelle attente, également. Bienveillamment reçus par M.Khichane Boubekeur, directeur de ce centre, sis à Kouba, on a pu découvrir cette ambiance fraternelle régnant entre les enseignants venus de plusieurs établissements, ce centre à été ouvert le 7 juin en cours pour les premiers préparatifs afin de réussir, vaille que vaille, cette opération de correction. Deux adjoints, dont la directrice du lycée, ainsi qu'un informaticien constituent le staff pédagogique et administratif du centre. L'organisation est infaillible. Une fois dans le bureau, M.Khichane répond à nos questions. Le centre s'occupe des documents venant de deux wilayas: Tizi Ouzou, Illizi et ceux des candidats de la région parisienne. Les sciences naturelles et de la vie (SNV) se taillent la part du lion. Suivent les sciences humaines, islamiques, les langues étrangères ainsi que la gestion et économie. Des chiffres nous ont été communiqués. Sur l'ensemble des 15.330 candidats, 1794 n'ont pas rejoint leurs centres respectifs de déroulement des examens. Des absences qui en disent long. Inexplicables dans certains cas. «Le taux d'absence est de l'ordre de 14,09% pour les filles et 8,52% pour les garçons» précise notre interlocuteur. De bonne humeur, une enseignante nous a déclaré: «On a entamé la correction dans de bonnes conditions et on souhaite que cela dure.» Deux étages sont réservés pour la correction. En véritables frères et soeurs, les 495 correcteurs sont répartis sur 25 salles. Accompagnés par M.Khichane, notre regard s'est porté sur une note affichée dans l'ensemble des classes. L'usage du téléphone portable est strictement interdit. Ce décret ministériel 47/2007 et 48/2007 s'étale également aux heures de travail (7h30 à 14h). «Aucun enseignant n'a le droit de sortir sans qu'un accord signé lui est accordé» enchaîne le directeur. La première phase de correction tire à sa fin pour permettre aux autres enseignants de corriger de nouveau les copies. Laconique et précis, M.Khichane insiste qu'une troisième révision de copies aura lieu dans deux cas seulement. «Si l'écart entre les deux premières est supérieur à trois points pour les matières scientifiques et 3,5 points pour les matières littéraires.» En visitant les différentes classes, un accueil des plus chaleureux nous a été réservé. Voulant connaître les notes enregistrées jusqu'à présent, les enseignants, contrairement à ce qu'avancent les candidats, sont optimistes. En histoire et géographie, la note maximale est 17/20. «On a donné une vision scientifique pour ces deux matières» argumente Tayeb Boussad, président de la commission de correction. En philosophie, où les élèves en lettres ont cru avoir fait un naufrage, la meilleure note donnée est 15/20. Des notes complètes, 20/20, ont été obtenues en comptabilité. Le sujet de la physique est abordable, selon un enseignant. «Un candidat studieux peut décrocher facilement un 13.» Dans un autre chapitre, une autre question a été posée au président du centre. Pourquoi les correcteurs appartenant aux syndicats, notamment le Cnapest et le CLA, n'ont pas été retenus pour les corrections. Réticent, M.Khichane élude la question.