Chaque été la question revient pour tourmenter l'esprit des estivants. Vont-ils se laisser séduire par le paysage bleuté des côtes ? Ou bien opter pour un camping sauvage et des randonnées pédestres en montagne ? Les deux options sont bien tentantes. Le choix peut s'avérer facile et pour cela nul besoin de quitter le pays. L'Algérie de par la richesse de ses reliefs et la beauté de ses paysages offre tout. Que dire alors d'une ville qui réunit la verdure des montagnes et le bleu éclatant de la mer dans le même cadre. Jijel qui a enregistré durant la saison estivale de 2011 le nombre le plus élevé d'estivants, attire de plus en plus d'Algériens. Ceux qui ne vont plus en Tunisie et en Egypte se rabattent sur cette ville qui offre calme et sérénité. Découvrir Igilgili, de son nom berbère, la beauté des paysages de cette ville et l'ambiance conviviale qui rappellent les familles chaque année suffit comme carte de visite. Ses visiteurs sont enchantés par la magie des eaux qui scintillent sous les rayons du soleil caressant les vagues des criques et des petites plages désertes. Celles-ci s'abandonnent sur le sable où elles tiennent un bras de fer avec les rochers aux pieds d'immenses montagnes verdoyantes. Le chemin serpenté qui mène de Bejaia jusqu'à Jijel charme ceux qui prennent la direction de l'est. Une vue à couper le souffle avec des hauteurs vertigineuses donne sur une suite de plages. Un spectacle époustouflant de Ziama à Beni Belaid. La vue peut causer des vertiges à ceux qui ont la peur du vide comme elle peut susciter les plus belles descriptions chez les âmes artistiques. Sur des kilomètres, le regard se perd au loin pour admirer une œuvre divine cherchant cette fine lame qui sépare le bleu éclatant de la mer du ciel azur. Manque cruel d'hôtels A l'entrée de Jijel, des enseignes annoncent aux visiteurs les endroits à visiter, celles-ci sont pratiquement ignorées par les fidèles vacanciers qui retrouvent leur chemin chaque année malgré les changements que puisse subir la région. « Ghar El Baz » ouvre la galerie des grottes merveilleuses à l'intérieur revêtue de pierres que l'eau et l'air marin ont sculpté à travers les âges. A l'intérieur de ces grottes, un monde merveilleux attend les visiteurs où toute goutte d'eau est une note musicale que le vent guide pour en faire une majestueuse symphonie. Dans la commune de Taza, une petite route s'étend jusqu'au centre-ville. En haut, un parc naturel s'appuie sur la montagne, où des tables et des bancs ont été installés afin que les familles puissent s'installer et pique-niquer confortablement face à la mer. Sur le bord des routes des produits d'artisanat se vendent et des espaces de repos ont été aménagés, sur ces derniers on peut apercevoir avec un peu de chance des singes se balancer d'un arbre à l'autre ou venir attraper les fruits que les vacanciers leur tendent. Jijel offre tout à ses visiteurs, enfin... presque tout. Le problème qui se pose pour les touristes et les vacanciers qui viennent de loin est celui de l'hébergement. « Il n'existe que six hôtels au centre de Jijel mais aucun d'eux n'est classé », affirme le gérant d'un hôtel. Beaucoup de vacanciers affirment avoir des contacts en ville qui leur permettent de louer de petits appartements. « Cela me revient moins cher qu'un séjour dans un hôtel qui ne m'offre pas tout le confort nécessaire », nous confie Saïd, enseignant. En effet, les hôtels n'offrent que le minimum de commodités avec des prix qui dépassent ceux des hôtels trois étoiles.