Les 19 membres du cargo irlandais, Rachel Corrie ont été libérés hier par le gouvernement israélien après avoir signé un document stipulant qu'ils renoncent à recourir à la justice contre cette mesure. Sept d'entre eux, un Cubain et six Malaisiens, sont arrivés en Jordanie. Un Indonésien blessé lundi dans le raid est également arrivé en Jordanie avec le même groupe. Mais la tournure desévènements n'a pas affecté la détermination des militants et des manifestants. Les premiers ont promis de rééditer l'expédition. Mattias Chang, de l'organisation malaisienne Perdana Global Peace, a annoncé qu'ils allaient «tenter une autre mission pour amener de l'aide à Gaza et briser le blocus». Les 12 autres membres du cargo ont été rapatriés par avion vers leurs pays. Les seconds, de manifester contre la politique criminelle d'Israël.Des centaines de Libanais ont manifesté hier près de l'ambassade des Etats-Unis à Beyrouth pour exiger la fin du blocus, portant des drapeaux israéliens tachés de gouttes de sang symboliques. Ils ont affiché une pancarte sur laquelle était dessiné le visage de Rachel Corrie, avec une inscription : «Born in USA, murdered for Palestine» (née aux Etats-Unis, assassinée pour la Palestine). Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah a appelé au lancement d'une deuxième édition de la «Flottille de la liberté». A Rabat, plus de35.000 Marocains sont sortis pour unir leurs voix au reste du monde. Ils ont lancé des slogans et brandi des pancartes dénonçant l'attaque de la flottille, l'occupation israélienne, et «la complicité et le silence des régimes arabes». Le même élan de solidarité envers le peuple palestinien a été observé samedi dans la majorité des capitales européennes. D'Istanbul à Dublin, plus de 85.000 personnes ont battu le pavé pour condamner le régime israélien. A Istanbul, les manifestants ont promis de sevengerd'Israël, en criant «œil pour œil, dent pour dent, vengeance, vengeance». A Londres, les Anglais ont estimé que la mort des victimes «a permis d'attirer l'attention de la planète sur le crime épouvantable qu'est le blocus de Gaza».