Après les avoir auditionnées, mardi, au lendemain de leur retour en Algérie, l'instance fédérale, choquée par l'incident, ont prononcé l'exclusion définitive des rangs de la sélection algérienne (dames) des volleyeuses mises en cause. Celles-ci sont également interdites de participation aux jeux Olympiques de Londres. C'est du moins ce que nous a révélé, hier, le président de la FAVB, Mustapha Lemmouchi, joint au téléphone. « Nous avons bien évidemment auditionné les deux filles. L'audition a débouché sur la décision de leur exclusion définitive de l'équipe nationale. Elles n'iront pas à Londres en prévision des JO », nous a déclaré, en substance, le premier responsable de la FAVB sur un ton empreint de déception et de consternation. Les deux volleyeuses ont d'ailleurs, quitté hier, leurs coéquipières en regroupement à Alger. Lemmouchi s'abstient, cependant, à lever le voile sur l'identité des volleyeuses « incriminées ». « Je ne peux vous la divulguer. Je préfère ne pas porter atteinte ni à leur image ni à celle, par conséquent, de leurs familles respectives. Essayez de comprendre mon attitude », nous dira Lemmouchi précisant, néanmoins, que « les volleyeuses exclues ont leur poids en sélection ». Le président de la fédération nous annonce, par ailleurs, « la comparution des mises en cause la semaine prochaine devant la commission de discipline de la FAVB. Elles vont, sans l'ombre d'un doute, faire l'objet d'une suspension de longue durée assortie d'une forte amende ». Risquent-elles une radiation à vie ? « C'est à la commission compétente de faire une proposition dans ce sens. Il faut que cela se fasse dans le strict respect des règlements en vigueur », estime Lemmouchi. HENNAOUI ET BELHOCINE À LA RESCOUSSE L'exclusion des volleyeuses « coupables » et le forfait de Fatma-Zohra Oukazi, blessée, a contraint la FAVB de rappeler à la rescousse deux volleyeuses. Il s'agit, révèle Lemmouchi, de Cyrine Hennaoui (Club de Terville/France) et Sarah Belhocine (GSP), fille de l'ancien handballeur international Djaffar Belhocine. « Il a fallu toute une gymnastique pour décrocher l'accord de la Fédération internationale (FIVB) en vue de remplacer les deux volleyeuses impliquées dans l'affaire du vol », dira, soulagé, Lemmouchi qui reconnaît « la difficulté de la mission de nos volleyeuses à Londres. Cela va leur permettre, toutefois, de se frotter avec le haut niveau et tenter également de laisser une bonne impression de volley-ball féminin algérien ».