Le résultat net de la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) s'est établi à 10,2 milliards (mds) DA en 2011 contre 10 mds DA en 2010, ce qui confirme les performances réalisées par la banque depuis 2009 après plusieurs années de déficit, annonce jeudi son P-DG, Boualem Djebbar à l'agence APS. La banque a pu ainsi réaliser une résorption de son déficit cumulé depuis plusieurs années. Les financements de la banque ont enregistré un boom en 2011 avec une évolution de 30 % de l'encours des engagements. Le montant des crédits autorisés en 2011 a été très important, dépassant les 400 mds DA, dont 50 mds DA entrant dans le financement des dispositifs ANSEJ, CNAC, ANGEM. Le financement agricole dans le cadre de ces dispositifs a avoisiné les 22 mds DA pour plus de 10.000 projets, selon le bilan de la banque. La BADR consacre depuis 2005 environ 80% de ses financements au secteur de l'agriculture, au développement rural ainsi qu'à l'industrie agroalimentaire. Le crédit R'fig à taux zéro a totalisé 7,5 milliards DA. Ils ont été accordés à 8.000 céréaliculteurs, alors que les crédits octroyés à l'OAIC au titre de la campagne moissons-battages ont atteint 45 mds DA contre 42 mds DA en 2010/11. Les conditions de financement bancaire ont été améliorées grâce aux nouvelles dispositions sur la concession comme mode d'exploitation agricole. M. Djebbar affirme également que le financement de l'agriculture est mieux structuré, et obéit actuellement à des normes « orthodoxes », qui prennent notamment en considération les règles prudentielles. « Les normes de financement de la BADR sont plus adaptées aux agriculteurs, tenant compte de leur spécificité », a-t-il estimé, citant les systèmes de bonification des crédits, l'encouragement des PME agricoles et la création d'un Fonds de garantie des crédits agricoles. La Badr, qui dispose d'un réseau actuellement de 295 agences, va ouvrir 40 nouvelles agences, selon son P-DG.