Des stands ont été installés pour la vente de différents produits à l'occasion du mois de Ramadhan. Les stands s'ouvrent à partir du 9h du matin au 16h et des fois jusqu'à 16h30, selon la demande Hier, à 10h30 mn, c'est la grande foule notamment devant le point de vente de la viande. La cause, c'est que le kilogramme de la viande ovine fraîche est cédé à 980 DA. « C'est raisonnable et abordable », commente une vieille femme. « C'est ma voisine qui m'a informé de ce nouveau marché. Vraiment c'est une bonne initiative, Rahmet rabbi », ajoute-elle. Au niveau des boucheries, la viande est vendue jusqu'à 1.400 DA, le premier jour du Ramadhan. « J'ai dû faire la chorba avec du poulet », souligne une autre ménagère. Un homme prend part à la discussion et explique qu'il s'est contenté, le premier jour, d'acheter des morceaux de viande congelée. « Tout est cher, la viande rouge et blanche mais cette initiative est un refuge pour les démunis. J'espère que ça va se généraliser », dit-il. Même ambiance au niveau du stand de vente de la viande blanche. Des poulets congelés sont cédés à 260 DA le kilogramme. « C'est abordable et les prix sont raisonnables. J'encourage ce genre d'action de solidarité qui permet au citoyen de passer le Ramadhan avec la viande dans la marmite. Je suis sûr que les commerçants seront obligés de baisser les prix devant la baisse de la demande », souligne ce père de famille. Une autre ménagère qui venait d'acheter un plateau d'œufs, demande au vendeur, s'il sera là la dernière semaine du Ramadhan. Ce dernier est étonné. « C'est que les prix sont très raisonnables », lui répond-elle. Un plateau de 30 œufs est cédé ici à 260 DA alors qu'à l'extérieur l'œuf est à 11 DA. Le lait en sachet est disponible aussi dans ce lieu à 25 DA. Le lait de vache est vendu à 35 DA le litre. Ici, on vend aussi du beurre, du fromage et du camembert à des prix beaucoup moins cher. Le stand qui a connu en cette matinée une grande affluence est celui des légumes secs. « Je ne m'attendais pas à ce flux en ce mois sacré étant donné que la consommation connaît une baisse », affirme le vendeur. Les pois chiches de bonne qualité sont cédées à 150 DA le kg alors que dans les autres commerces elles sont vendus à 320 DA le kg. Même constat au stand de l'huile : une bouteille de 2 litres fait moins de 240 DA, « l'équivalent du prix d'un litre d'huile à l'extérieur », précise cette mère de famille. Dans l'enceinte de l'UGTA on vend aussi du miel, « du vrai miel », affirme l'apicultrice. Il y a même du miel antirides. Inutile de préciser que cela a attiré beaucoup de femmes. Des entreprises nationales spécialisées dans l'habillement ont participé également à cette foire, dont CH (collection habillement), groupe public leader dans l'industrie de l'habillement en Algérie. Des pantalons en velours pour enfants sont cédés à 200 DA, des jupes et bermudas en jean pour garçons et filles à 450 DA. Côté chaussures CH propose des paires pour hommes, femmes et enfants à des prix allant de 1.000 DA à 3.500DA. « C'est du vrai cuir », a tenu à préciser le vendeur. Salah Djenouhat, secrétaire national chargé des fiances auprès de l'UGTA, chargé des finances, a expliqué que cette initiative s'inscrit dans le cadre « du programme de solidarité de l'UGTA avec la participation d'entreprises nationales et privées ». Il précise que l'endroit a été aménagé pour l'installation des points de vente. L'alimentation en électricité et en eau de ces stands « est gratuite ». « Notre objectif est d'atténuer la flambée des prix en ce mois sacré et tenir compte du pouvoir d'achat des travailleurs et citoyens », souligne-t-il. M. Djenouhat précise que tous les produits sont vendus au prix d'usine avant d'ajouter que la foire se poursuivra jusqu'à la veille de l'Aïd .