La patience est l'aptitude de quelqu'un à se maîtriser face à une attente, à rester calme dans une situation de tension ou face à des difficultés. Elle est définie dans le saint Coran comme étant une voie menant de l'obscurité à la lumière. Elle requiert de la détermination et de la constance pendant les périodes de bien-être et de difficulté et c'est un effort de toute une vie qui ne sera jamais vain. Pendant tout le mois de jeûne, la ferveur et la piété s'installent dans la vie quotidienne pour réguler la conduite morale de la société. Les gens se découvrent au gré de leur foi pour s'enraciner dans les valeurs spirituelles : Dieu donne, à travers la vie des prophètes, les exemples les plus frappants de patience. Ils ont mené une vie austère et n'ont jamais dévié de leur dévotion à Dieu, cherchant sans cesse Son approbation. Aujourd'hui, la plupart des gens se montrent patients aux moments de durs malheurs, parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement. Mais cela n'a rien à voir avec la vraie patience. Ils ne considèrent pas chaque événement comme étant un test divin qui renferme des bénédictions. Les croyants affichent, face à toutes les difficultés, une grande patience en suivant scrupuleusement les instructions du Coran, et en démontrant la plus ferme moralité en toute circonstance. Une des raisons pour lesquelles ils peuvent afficher cette excellence morale à tout moment est qu'ils comprennent que leur plus importante tâche est d'accomplir leur devoir. Ils adhèrent donc volontiers et avec joie à la moralité du Coran. Et savoir qu'ils gagneront l'amour de Dieu ainsi que Sa miséricorde et Son assistance leur assure de surmonter patiemment n'importe quelle difficulté. Il est fréquent qu'un commerçant montre plus de respect et d'intérêt à un client riche, même si celui-ci est capricieux ou condescendant. Mais il pourrait ne pas être aussi tolérant et patient face à un client aux moyens limités. De plus, il pourra lui arriver d'être agréable avec un ami qui le divertit ou lui fournit des opportunités, mais de changer de comportement si cette personne ne l'aide plus ni ne l'amuse. Cette inconstance est due à leur décision, consciente ou non, de ne pas construire leurs valeurs morales sur la conception coranique de la moralité, mais plutôt sur leurs propres compréhensions rudimentaires.