Photo : Slimene S.A. C'était hier soir, au théâtre national Mahieddine-Bachatrzi, pour marquer la journée nationale de l'artiste qui coïncide avec le 8 juin. La ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi a présidé la cérémonie de remise des prix aux lauréats du concours Ali Maâchi, instauré depuis quelques années. A cette rencontre, il a été inscrit une animation culturelle, assurée par l'Orchestre symphonique national (OSN) dirigé par le maestro Rachid Saouli. L'orchestre, en plus d'une programmation musicale de ses propres compositions, dont celles qui seront chantées par la chorale de l'OSN, accompagnera également la toujours belle voix de El Hadi R'jeb et les toutes particulières envolées lyriques de l'incomparable Mohamed Lamari, à la même force de vocalises. Une soirée à laquelle un point d'honneur est apporté, celui de la distinction du prix Ali Maâchi aux lauréats. Maâchi, cet autre artiste qui a offert sa vie au pays et par laà même son nom à l'éternité, marquant de son engagement cette promesse des combattants pour la liberté et la souveraineté de l'Algérie. A cette cérémonie sont honorés de manière particulière ces deux artistes qui ont apporté leur pierre à l'édifice culture nationale par le chant et la composition, notamment patriotique, à la gloire de la terre nation. El Hadi R'jeb. Dont on retient encore ce titre phare que l'Algérie, portée à son firmament, par un El Hadi R'jeb, tout enfant. Il n'avait en effet que 12 ans, dans ce célébrissime hymne à la patrie de Mohamed Bouzidi : «Ya Oumi ma tabkich, rani fi wasat el djeïch» : ô mère, ne pleure pas ! Je suis parmi les troupes «(…) Si je meurs, apporte-moi une fleur». Et il n'avait pas son pareil, surtout dans cette voix enfantine, sincère et vraie que celle de El Hadi R'jeb, comme en a témoigné Lamine Bechichi, auteur, compositeur et poète. Un autre grand parmi les grands, Mustapha Toumi, qui est de cet honneur en cette journée de l'artiste. Elle lui est également particulièrement dédiée, ce parolier hors pair qui a tant écrit pour de grands noms de la chanson algérienne : El Hadj M'hamed El Anka dans «sabhan allah ya l'tif», et encore pour Lamari dont «Ya N'djoum», ou «Africa» que Lamari a chantée avec Meriem Makeba sans oublier Warda El Djazaïria.