De grandes études, au nombre de 25, sur la réduction des risques sismiques en Algérie, seront lancées prochainement, a annoncé, jeudi à Oran, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa. Ces études ont but de trouver les mécanismes de sécurisation des infrastructures stratégiques des risques sismiques, à l'instar de la zone industrielle d'Arzew et les villes abritant des édifices et des bâtiments anciens comme Oran et Constantine, et d'aider à la classification des sites vulnérables aux tremblements de terre en établissant une carte précise de l'activité sismique et de son évolution dans le pays. M. Moussa a valorisé les résultats obtenus à ce jour à l'issue d'une série d'études menées par le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme au titre du programme quinquennal 2004-2009 et qui concernent des sites urbains à travers 14 wilayas. A ce sujet, le ministre a indiqué que 12 études ont été achevées et 14 autres sont en cours d'élaboration. Lors de la rencontre régionale sur la révision des règles parasismiques, le ministre a estimé que le moment était opportun pour revoir et améliorer les règles régissant l'habitat en Algérie. Abordant le volet du vieux bâti, le ministre, lors d'un point de presse, a évoqué les 600 immeubles en restauration dans la capitale de l'Ouest, la majorité datant de l'époque coloniale, tout en incriminant le manque d'entreprises spécialisées qui retarde l'achèvement de l'opération. M. Noureddine Moussa reviendra sur le statut du promoteur en déclarant qu'il sera clairement défini dans le projet en préparation. Pour ce qui est des devoirs et des droits des propriétaires immobiliers, le ministre de l'Habitat dira que si l'intérieur appartient au propriétaire, il n'en est rien pour l'extérieur qui appartient à la collectivité et qu'il est temps que le citoyen prenne ses responsabilités. Il prendra comme exemple, les propriétaires de vieux bâtis qui veulent que l'Etat assume seul les frais de travaux de restauration. Par ailleurs, il a indiqué que plusieurs projets de logements socio-participatifs (LSP) ainsi qu'un nouveau produit LPA (logement promotionnel aidé), prochainement sur le marché sont programmés. 700 000 DA et 400 000 DA d'aides sont octroyés respectivement aux bénéficiaires des deux formules. Quant à la rencontre régionale ouest pour la révision des règles parasismiques algériennes, elle a regroupé un grand nombre de professionnels entre laboratoires, entreprises, et université. Oran, pour sa part, est classée dans la zone 2 A sur les 4 zones à risques sismiques que compte le pays.