Ainsi le Dr Salem, un des coordinateurs avec notamment, le haut commissariat aux refugiés (HCR) et les autorités algériennes a fustigé ses compatriotes qui tendent la main. « Ce sont des personnes qui, à l'origine, vivent en Syrie de la mendicité et qui ont fui la violence », affirme-t-il. Pour lui, ces réfugiés véhiculent une mauvaise image du peuple Syriens. « Ils salissent notre image. C'est vrai qu'en ce moment de crise, nous avons besoin de l'aide de l'Etat Algérien, mais nous ne sommes pas des mendiants », précise-t-il. Selon le Dr Salem, ces mendiants ont transité par l'Egypte. « Dans ce pays, ils ont eu du mal à exercer leur métier alors ils sont venus en Algérie », précise-t-il. Depuis plus de deux semaines, ces mendiants ont pris place au square Port-Saïd, à Alger. Accompagnés par quelques hommes, des femmes et des enfants en bas âge, ils demandent passivement l'aumône. Mais certains d'entre eux n'hésitent pas à tendre la main ou à supplier les passants à les aider. Le Dr Salem signale que les autorités algériennes ont constitué une commission, composée des représentants du ministère de la Solidarité, des Affaires étrangères et de l'Intérieur à l'effet de prendre en charge tous les réfugiés syriens en Algérie. Selon notre interlocuteur, les 13 000 réfugiés seront pris en charge dans un contexte bien défini. Mais ce chiffre risque d'augmenter à 25 000 « avec les violences que connaissent notamment les villes d'Alep et de Homs », souligne le Dr Salem. Des associations et des organisations sont en train de se concerter aussi pour intervenir afin de porter un autre élan de solidarité pour les réfugiés syriens. Une réunion a regroupé hier, les responsables du réseau NADA pour la Défense des droits de l'enfant et ceux du HCR, afin d'élaborer un plan de d'actions et d'interventions qui sera, selon Araar Abdelhamid, responsable de NADA, présenté aux autorités algériennes.