Cheikh Abderrahmane Chibane est un penseur algérien né le 23 février 1918 à Chorfa (Bouira) décédé le 12 aôut 2011 à l'aube à l'âge de 93 ans ,il a voué sa vie à l'enseignement des préceptes de l'Islam et des nobles idéaux prônés par cette religion. Elève de cheikh Abdelhamid Ben Badis, à l'école de l'association des Oulémas, Abderrahmane Chibane a obtenu le diplôme de l'université Zeitouna de Tunis en 1947. Le défunt a enseigné la littérature arabe à l'institut Abdelahamid Ben Badis de Constantine, au sein duquel il était considéré comme l'un des meilleurs enseignants au regard de la richesse de ses connaissances. Membre très actif de l'association des Oulémas musulmans algériens, Abderrahmane Chibane, outre les articles qu'il publiait régulièrement dans le journal « Al Bassaer » depuis les années 1940, écrivait dans plusieurs autres publications de l'époque telles que « Annadjah », « El Manar » et « Echou'la ». Le défunt a aussi été membre fondateur de l'académie internationale de théologie islamique et a contribué à la création de l'Institut des sciences islamiques d'Alger. Tous ceux qui ont connu le défunt ont tenu à témoigner que Abderrahmane Chibane était un éminent savant qui a voué toute sa vie à l'Islam et à l'Algérie. Abderrahmane Chibane était un grand savant qui œuvrait au rayonnement de l'Islam. Il était également un penseur et un homme de lettres. Durant sa présidence de l'association, il a renforcé le rôle de cette institution dans l'enseignement des préceptes de l'Islam et ses nobles valeurs de paix, de tolérance, de générosité et d'abnégation, il a consacré sa vie à la religion et à la science, qui était habité par l'amour de l'Algérie et qui s'intéressait beaucoup à l'avenir des jeunes générations. Un homme dont la vie était « entièrement consacrée au service de l'Algérie, de la langue arabe et de l'Islam ». « Cheikh Abderramane Chibane était un véritable père pour ses collaborateurs durant la période (1980-1986) où il avait assumé les fonctions de ministre des Affaires religieuses. Le Cheikh Chibane appartenait à cette génération d'étudiants formée par les pionniers de l'Association des Oulémas et qui devait constituer par la suite sa jeune garde, permettant par la même occasion au mouvement réformiste de survivre à la terrible épreuve du décès de Cheikh Ibn Badis, ainsi qu'à l'internement du Cheikh Bachir El Ibrahimi. Les figures de proue de cette seconde génération de cadres Oulémas officièrent pour la plupart au sein de l'Institut Ibn Badis à Constantine, à l'instar de Cheikh Ahmed Hamani, Cheikh Abellatif Soltani, Cheikh Ahmed Reda Houhou et bien sûr du Cheikh Abderrahmane Chibane, qui mena pendant plus de 70 ans le combat qui fut la raison d'être de l'Association des Oulémas, celui pour un Islam purifié, et la renaissance de la langue arabe.