Mohamed Morsi, le président égyptien, a décidé de mettre à la retraite le duo Mohamed Tantaoui-Sami Anan, respectivement, ministre de la Défense et chef d'état-major de l'armée, confirmés pourtant à leur poste dans le dernier gouvernement Qandil. Il nomme le général, Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de renseignement militaire, à la tête de l'armée et désigne le juge Mahmoud Mekki, comme son vice-président. Selon ses proches, il accuse les deux « responsables » qu'il a nommés conseillers, d'avoir voulu profiter de la situation dans le Sinaï, où l'armée est engagée dans des opérations de grande envergure contre des terroristes, pour le fragiliser. Autre décision de Morsi : pour reprendre le pouvoir et se libérer de l'emprise du Conseil suprême des forces armées, il abroge la « déclaration constitutionnelle complémentaire » adoptée par le CSFA, le 17 juin dernier, pour s'arroger le pouvoir législatif et sauvegarder les prérogatives des militaires. Au Caire, certains retiennent leur souffle. Ils attendent la réaction des militaires.