Mohammed ben Omar ben Otsman ben Menia ben Aïacha ben Akacha ben Sifed en Nas ben Amin en Nas el Riari el Mazaoui, plus connu sous le nom de Sidi El Houari, car il appartenait à la grande tribu berbère des Houara, naquit à Oran en 1349, ou près de Kelmitou en 1350 Comme il est fréquent pour les personnages prestigieux, dont une partie de la vie est enjolivée par la légende, plusieurs lieux se disputent le privilège d'avoir vu naître le « saint » homme, et revendiquent d'avoir recueilli sa dépouille mortelle. À l'âge de dix ans, il connaissait déjà par cœur le Coran et avait acquis par cela même le titre de Hafizet[]. Il se rendit à Kelmitou, dans la vallée du Chéliff pour visiter un saint éminent parmi les saints de Dieu et obtenir en sa faveur l'intercession de ses prières[], puis, après une vie d'errance et de solitude dans les déserts[], et ayant atteint l'âge de l'adolescence, il se rendit à Bougie, étudiant sous de savants professeurs de cette ville, Sidi Abd er Rahman El Ourlici et Sidi Ahmed Ben Idris. Âgé de 25 ans, il enseigna à partir de 1374 à Fès la jurisprudence et la langue arabe, puis partit en pélerinage à La Mecque, et se fixa à son retour à Oran où il ouvrit une médersa fréquentée par tous les savants de la ville[] Parmi les disciples connus qui ont été des compagnons de l'imam Sidi El Houari, on cite Sidi Ibrahim Tazi et Sidi Said (m'rabet de Hassi El Ghella). C'est de cette époque que date sa réputation de saint marabout : il lui est attribué quantité de prodiges, ainsi qu'une malédiction proférée contre la ville d'Oran dont il trouvait que les habitants manquaient de vertu, car ils étaient corrompus par trop de richesses et de luxe. Il meurt en 1439, à Oran[]. Selon les dires de ses descendants vivant vers 1930, son corps reposerait à Hassel Rhallal (Er Rahel, aujourd'hui Hassi El Ghella), près de son ami le marabout Sidi Saïd[]. Son cénotaphe, très fréquenté et vénéré, subsiste dans le quartier de la vieille ville d'Oran qui porte son nom. Son nom a été donné au faubourg au nord-ouest de la ville d'Oran. On y trouve l'ancien lycée Saint-Louis, ainsi que la vieille mosquée du Pacha datant du XVIIe siècle. Dans ce quartier repose la dépouille du saint patron de la ville au nom de Cadi Boulahbal, au mausolée qui fut édifié en 1793 par le bey ottoman surnommé Le Borgne. C'est aux familles Bensetti et aux descendants Benmerzouka qu'échut le privilège de pérenniser le rôle de Mokaddem du Goubba. C'est la vieille ville (casbah) ce quartier qui porte le nom de l'imam Sidi El Houari El Maghraoui, c'est historiquement le premier centre-ville d'Oran. Le quartier Sidi el Houari d'Oran regroupe plusieurs sites et monuments classés. Ce quartier est ainsi considéré comme un symbole de passage de plusieurs civilisations : turque, espagnole et française. Il se situe à l'ouest de la ville d'Oran entre le versant est du mont Murdjadjo, et le vieux port. D'autres curiosités touristiques : l'ancienne préfecture du boulevard Stalingrad, des vestiges espagnols datant du XVIe siècle siècle, et surtout le palais du Bey d'Oran.