Photo : Slimene S.A. Selon une enquête effectuée par l'Agence nationale du développement et d'investissement (ANDI) entre le mois de mars 2009 et le mois d'avril 2010 sur les investissements en Algérie, 48.228 décisions d'investissements ont été enregistrées. 39.372 projets ont été déclarés alors que 8056 annulés. Les projets d'investissements dans le domaine du transport viennent en tête avec 75,39%, suivi par le domaine de la construction immobilière avec plus de 19%. «Sur les 10 217 investisseurs qui nous ont répondu, 8 180 affirment avoir réalisé leurs projets. Par contre, 1515 déclarent que leurs projets ne sont pas encore entamés alors que 522 sont carrément abandonnés», a fait savoir hier au forum El Moudjahid Yasmine Benmayouf, directrice du bureau de l'investissement direct étranger à l'ANDI. Cette dernière explique à l'occasion de cette rencontre consacrée à «l'investissement et le droit de développement», que le problème du foncier industriel est la cause de l'annulation d'un bon nombre de projets d'investissements. Un problème, fera remarquer cette spécialiste, qui continue d'entraver les investissements en Algérie alors qu'au Maroc et en Tunisie, le foncier industriel est cédé à des prix symboliques. Le foncier industriel est en effet, reconnaît lors de cette rencontre M. Agadir, directeur des investissements au ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, un grand problème que l'Etat et l'agence nationale chargée du foncier industriel ne peuvent pas résoudre tous seules. «L'Etat a mis un dispositif de location des terrains industriels pour le compte des investisseurs. Si l'investisseur ne respecte pas ses engagements, le terrain lui sera ainsi retiré. Mais il faut augmenter l'offre en matière de foncier industriel avec la réalisation d'une nouvelle zone industrielle», estime-t-il. D'autant plus, rappelle-t-il, que nous avons 200 000 PME à réaliser dans le cadre du programme quinquennal. Par ailleurs, le crédit pose également problème aux investisseurs ainsi que les autorisations administratives, révèle la représentante de l'ANDI. «Pour la paperasse administrative, nous avons déjà à notre actif 18 guichets uniques qui rassemblent tous les services concernés par la réalisation des entreprises. Nous ambitionnons d'atteindre les 24 guichets sur le territoire national d'ici la fin 2010», conclut-elle avant de souligner qu'entre 2002 et 2009, 71 185 projets d'investissements ont été déclarés en Algérie avec un volume de plus de 6,7 milliards de dinars et grâce auxquels 998 945 emplois ont été créés.