Près de 11 800 nouveaux projets d'investissement d'un montant de 480 milliards de dinars, durant le premier semestre 2009, ont été enregistré par l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi). En effet, c'est du moins ce qu'a déclaré son directeur général M. Abdelkrim Mansouri. Les projets enregistrés durant les six premiers mois de l'année en cours sont en hausse de 47% par rapport à la même période de l'année 2008 et devraient créer plus de 94.000 emplois, a précisé M. Mansouri. A ce titre, celui-ci a tenu à préciser que cette performance, réalisée au premier semestre, s'explique notamment par "l'importance des avantages fiscaux et parafiscaux octroyés aux investisseurs", et "les mesures de facilitation et de simplification des formalités d'investissements mises en place à travers le développement du réseau des guichets uniques qui a atteint 16 guichets actuellement à travers le territoire national, selon ce responsable". Détaillant les données de l'Andi par secteur d'activité, les transports et le BTPH restent les créneaux les plus prisés par les promoteurs, à hauteur de 86% des projets déclarés, 66% des montants d'investissements et 62% des emplois prévus en raison de la facilité de réalisation de ce type d'investissement et l'importance des marchés de transport, et de la construction et des travaux publics, a ajouté M. Mansouri. Par ailleurs, les activités de services occupent la troisième place avec plus de 1 080 projets et un volume d'investissement d'environ 48 milliards de dinars et plus de 13 000 nouveaux emplois. Quant aux activités industrielles, elles ont enregistré 431 projets d'investissement d'un montant de 81 milliards de DA et environ 11 000 emplois. Evoquant les régions de concentration de ces investissements, le premier responsable de l'Andi a révélé que les wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud ont réalisé durant cette période "une avancée intéressante", en termes de projets déclarés à la faveur de l'ouverture des guichets uniques décentralisés dans ces régions avec respectivement 1 458 et 1 250 projets d'investissements. Toutefois, la concentration des projets reste beaucoup plus importante dans le nord du pays avec 9 095 projets enregistrés dans les grandes villes telles qu'Alger, Oran, Constantine, Blida, Tizi Ouzou, Béjaïa et Boumerdès. Par type d'entreprise, la création de nouvelles entreprises représente 77% des projets déclarés, durant le premier semestre, avec 9 100 projets d'un montant de 344 milliards de DA, alors que les extensions des capacités de production des entreprises existantes représentent 23% des projets enregistrés avec 2 700 projets et une valeur de 134 milliards de DA. Au cours du deuxième trimestre 2009, l'Andi a enregistré 1 100 projets de plus que le premier trimestre, passant de 5 377 à 6 426 projets, selon les chiffres fournis par M. Mansouri. Cependant, durant la période allant de 2002 jusqu'à fin 2008, un total de 51 456 projets d'une valeur de 5 799 milliards de dinars, a été enregistré par l'Andi, rappelle-t-on. Ces projets, devant créer plus 843.000 postes d'emploi, provenaient principalement d'investisseurs nationaux avec un total de 50.766 projets, pour un montant de 4 153 milliards de DA, soit 71,6% du montant global des investissements. Dans cette optique, l'Algérie a mis en place, ces dernières années, une stratégie de développement de l'économie nationale. Cette stratégie doit promouvoir l'investissement hors hydrocarbures et diversifier les contacts avec les partenaires étrangers. A cet effet, l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) vient de lancer une opération de collecte des offres de projets d'investissements en Algérie qui font appel à des partenaires étrangers, a indiqué le directeur général de l'Andi. Selon lui, "les offres de partenariat collectées seront répertoriées dans une Bourse de projets accessible à travers le système d'information de l'Agence", visant à faciliter les contacts entre porteurs de projets d'investissements nationaux et étrangers afin d'aboutir à des partenariats, qui seront conclus en conformité avec les nouvelles règles régissant l'investissement des étrangers en Algérie, appelés désormais à s'associer avec un ou plusieurs partenaires locaux. Pour alimenter cette base de données, l'Andi a déjà saisi toutes les organisations patronales algériennes et étrangères, ainsi que les chambres de commerce arabes et européennes afin de les inciter à présenter leurs offres en matière de partenariat. Hamid Si Salem