Auparavant, cette procédure durait plusieurs semaines. Désormais, les dossiers d'investissement seront traités dans un délai très réduit ne dépassant pas les 10 jours. Un investisseur peut donc monter une affaire très rapidement, alors qu'auparavant, cela demandait plusieurs mois. Une façon pour les pouvoirs publics d'attirer de plus en plus d'investisseurs qui se plaignaient des lenteurs administratives et bancaires et ce, en adoptant un système automatique de traitement des dossiers. C'est ce qu'a affirmé hier, sur les ondes de la Chaîne III, le directeur général de l'Agence nationale pour le développement de l'investissement (Andi), M. Abdelmadjid Baghdadli. Notons que le bureau de consulting Nord-Sud Ventures a constaté récemment, suite à une enquête, qu'il faut au moins six mois en Algérie pour créer une entreprise. Pour ce bureau, une telle procédure ne prend dans le meilleur des cas que sept jours sous d'autres cieux, ont fait remarquer les représentants de ce bureau pour mieux faire cerner les lenteurs en matière de projets d'investissement en Algérie. Rien que l'obtention d'un registre du commerce et l'acquisition d'un siège social, ou de n'importe quelle infrastructure, nécessitent deux mois, soit 70% du temps nécessaire pour l'achèvement d'un tel projet. Ces deux opérations font partie des dix-huit étapes que le bureau de consulting a recensées pour la création d'une entreprise en Algérie. M.Baghdadli considère néanmoins qu'une amélioration sensible a été enregistrée dans le domaine. Il en veut pour preuve la mise en place d'un système de contrôle a posteriori et un traitement rapide des dossiers présentés par les opérateurs à ce guichet unique. Il a rapporté que depuis dix ans, quelque 7200 projets ont été recensés par l'Andi pour un volume d'investissements d'environ 1000 milliards de dinars, soit l'équivalent de 10 milliards d'euros. Evoquant le problème du règlement des chèques au niveau des banques, M.Baghdadli affirmera qu'il sera définitivement résolu d'ici la fin 2006. «Les chèques seront honorés en une période ne dépassant pas une semaine», a-t-il souligné en ajoutant que le délai de cette procédure était de deux mois. Cette mesure sera en fait réalisable avec la mise en place du système généralisé de traitement rapide des chèques. L'invité de la Chaîne III a tenu à préciser que l'Andi n'a pas la prérogative d'intervenir auprès des banques pour faire avancer un dossier tout en insistant sur «le faible développement de l'outil de financement de l'investissement». Selon lui, l'Algérie est un pays émergent en tant que destination privilégiée des investissements directs étrangers (IDE). En termes de chiffres, le patron de l'Andi révélera que l'Algérie a attiré 1,5 milliard de dollars en investissements directs étrangers (IDE) en 2005, dans le secteur hors hydrocarbures. La même année a connu près de 2500 déclarations d'investissements pour un montant de 511 milliards de dinars. Environ 85 projets en investissements étrangers ont été traités. Un montant cumulé d'investissements hors hydrocarbures de 6,7 milliards de dollars a été investi durant la période 2001-2005. Les domaines qui attirent de plus en plus d'opérateurs sont la téléphonie mobile, la cimenterie et le tourisme. Il poursuit que l'Algérie est classée parmi les premiers pays qui reçoivent des investissements étrangers. «Par rapport à la situation économique actuelle de l'Algérie, il y a une véritable montée en cadence des investissements. Toutefois, ces derniers ne sont pas au niveau du potentiel que présente notre pays. Il y a encore un effort à faire dans ce domaine», a-t-il reconnu.