Résultat : cet équipement de haute technologie a, par exemple, permis de retrouver, depuis sa mise en fonction, 115 véhicules volés et le démantèlement d'une dizaine de réseaux spécialisés dont certains avaient des ramifications internationales. Il s'agit de « patrouilles intelligentes » mises en place par le haut commandement de la police. Ces patrouilles sont équipées d'un outil appelé Lapi (Lecture automatisée des plaques d'immatriculation). A chaque plaque d'immatriculation recensée dans le fichier national des voitures volées ou ayant servi à un délit ou à un crime, le système Lapi délivre une alerte sonore aux policiers. La procédure se fait en temps réel. « Le système permet la lecture des plaques métalliques et le transfert des données enregistrés par le radar pour exploitation par les services opérationnels », explique le directeur de la communication et l'information de la DGSN, le commissaire divisionnaire Djillali Boudalia. En ce sens, les véhicules des patrouilles intelligentes sont dotés d'une caméra mobile fixée sur la rampe du toit du véhicule et d'un système infrarouge qui permet la prise de photo des plaques d'immatriculation des véhicules en état de stationnement ou en marche. Les numéros sont ensuite comparés à ceux présents dans la banque de données des véhicules volés. Quand l'un d'entre eux est identifié, un signal prévient les policiers. En moyenne, 80.000 plaques sont ainsi consultées par jour. L'outil a la possibilité aussi de détecter les infractions au code de la route. « Il a des yeux à 360° autour de la voiture des policiers et il est efficace même si un véhicule roule à 220 km/h », ajoute l'officier supérieur. Le commissaire divisionnaire, Djillali Boudalia, a tenu à préciser que l'objectif de la mobilisation des patrouilles intelligentes est « la localisation des véhicules recherchés par la justice et les différents services de sécurité ».