L'approche du rendez-vous des élections locales fait bouger les états-majors de partis. Ainsi, cinq leaders de formation se sont exprimés sur cette échéance mais aussi les questions d'actualité. Le Front des forces socialiste (FFS) a annoncé que son université d'été qui se tiendra les 4, 5 et 6 septembre à Souk El-Tenine, dans la wilaya de Bejaia, consacrera ses trois jours de débats « aux prochaines élections locales, aux perspectives politiques et à la rentrée sociale », a précisé le premier secrétaire du parti, Ali Laskri dans une déclaration à l'APS. Les conférenciers, dont l'ancien premier secrétaire du parti, Ahmed Djeddai, actuellement conseiller du premier secrétaire, aborderont les questions suivantes : « Stratégie et discours électoral », « Jeunesse et politique en Algérie, quel rôle et quelles perspectives ? » et « Citoyenneté et protection de l'environnement ». Les ateliers traiteront des thèmes suivants : « L'information et la communication, entre pratique quotidienne et moyens de mobilisation politique », « La dynamique du groupe » et « Action et organisation politique ». Des ateliers pratiques sont également prévus autour des thèmes « Préparation d'une action de masse », « Préparation et surveillance d'une élection » et « Conférence de presse et déclaration politique ». « Nous avons constaté des lacunes dans notre dispositif de surveillance des élections et cela nous a motivés pour débattre de ce sujet au sein de l'université d'été dans la perspective de renforcer ce dispositif lors des prochaines élections », a expliqué M. Laskri. Du côté du FLN, on a les mêmes préoccupations. Le SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a, annoncé jeudi à Alger, que sa formation définira prochainement les critères pour la « sélection des candidats les plus compétents du parti » en prévision des prochaines élections locales. Dans une allocution à l'occasion de la présentation des vœux de l'Aïd el-Fitr, M. Belkhadem a indiqué que son « parti procédera bientôt à la sélection des candidats après la mise en place d'un cadre qui réunira les candidatures et les moyens pour l'entame d'une campagne électorale avec sérieux et détermination ». Au RND, on se félicite déjà du travail de la commission nationale chargée de la préparation des élections locales. Le bureau national du parti, réuni, hier sous la présidence de son SG, Ahmed Ouyahia, a, dans cette optique, invité les militants à ne ménager aucun effort pour permettre au RND de réaliser des résultats positifs lors de ce scrutin. L'instance dirigeante a, également, mis en exergue l'opération de renouvellement des coordinateurs destinée à donner un nouveau souffle aux démembrements locaux du parti. Pour le mouvement El Islah, les choses n'en sont pas encore là. Son SG, Hamlaoui Akkouchi, a indiqué, jeudi à Boumerdès, que la position de sa formation par rapport aux élections locales prochaines « sera déterminée par la position de l'Alliance pour l'Algérie verte et de celle des autres partis politiques ». LES ISLAMISTES VEULENT REPRENDRE L'INITIATIVE Dans une déclaration à l'APS, en marge de la cérémonie de clôture de l'université d'été qu'a organisée son parti à Zemmouri El Bahri, M. Akkouchi a précisé que cette position a été adoptée lors de la réunion du Madjliss Echoura (conseil consultatif) de son parti. Aussi, une « réunion extraordinaire sera consacrée ultérieurement à ce sujet par le Madjliss Echoura pour trancher définitivement la question ». Sur un autre plan, M. Akkouchi a informé que son parti « est sur le point de lancer une initiative politique à l'adresse de l'ensemble des partis, pour l'instauration d'un dialogue à même de fouetter la scène politique, actuellement en hibernation », dans le but, a-t-il dit, de « sortir avec une position unifiée sur des sujets d'actualité, dont la participation ou pas aux élections prochaines ». Une question qui sera assortie, a-t-il ajouté, d'une « demande au pouvoir de véritables garanties quant à l'intégrité du déroulement du prochain scrutin ». Le parti Ahd 54 semble le moins branché sur les élections locales. Son président s'est dit plutôt préoccupé par la situation socio-économique. « Des alternatives existent pour répondre aux attentes des citoyens sur le plan socio-économique », a affirmé M. Rebaïne, au cours d'une rencontre régionale regroupant les cadres de son parti des wilayas de l'ouest du pays. Il a rappelé, dans ce contexte, que le programme de son parti insiste, dans sa vision de l'organisation du système socio-économique, sur les règles de transparence, de crédibilité et de fluidité dans les rapports entre les acteurs économiques internes et externes.