Entre le 10 juillet et le 18 août, plus de 3 milliards de dinars de transactions commerciales sans factures ont été enregistrés contre plus de 9 milliards de dinars durant la même période en 2011, rapporte l'APS Soit une baisse de 64,58%, constatent les services du contrôle du ministère du Commerce après avoir effectué quelque 178.477 interventions s'étant soldées par 42.410 infractions à la réglementation, l'élaboration de 40.916 procès-verbaux ainsi que la saisie de marchandises d'une valeur de 53,6 millions DA et la fermeture de 2.864 locaux. « La faute incombe surtout aux fournisseurs qui refusent de délivrer des factures aux commerçants. Souvent, ces derniers n'ont d'autre choix que d'accepter. Il faut savoir que chaque fournisseur travaille avec un certain nombre de commerçants, des clients fidèles avec lesquels il traite depuis des années et refuse souvent d'intégrer des commerçants qu'il ne connaît pas », explique hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens). Ainsi, poursuit-il, il n'est pas aisé aux commerçants de changer de fournisseur. Cela dit, cela ne veut pas dire que ce sont tous les commerçants effectuant des ventes sans factures qui sont victimes de fournisseurs. « Les commerçants légaux ne pourront jamais accepter que le marché informel soit plus rentable que le formel. Ainsi, ils imitent les commerçants informels en s'adonnant à la fraude fiscale pour fuir les impôts. Ils considèrent cela comme une justice », dit-il en soulignant que ce genre de comportement n'est pas sans conséquences sur le consommateur notamment. Non seulement, fait-il observer, la vente sans factures favorise la fraude fiscale, mais elle encourage également la circulation de produits impropres à la consommation. Chose que confirment les services de contrôle en faisant état de 17.705 infractions liées à la fraude fiscale entraînant l'élaboration de 17.255 procès-verbaux, la fermeture administrative de 986 locaux et la saisie de 348 tonnes de marchandises non conformes et impropres à la consommation d'une valeur de 48,3 millions DA. « Certes, il y a une réglementation qui interdit la vente sans factures. Mais il aurait été préférable l'application de la loi, promulguée en 2011, qui oblige et les fournisseurs et les commerçants à effectuer des ventes avec facturation. Cela aurait évité ces infractions », estime le porte-parole de l'UGCAA.