La population en sous-emploi par rapport au temps de travail est estimée à 1.718.000 occupés en 2011, soit un taux de sous-emploi de 17,9% de l'ensemble de la population occupée, selon une enquête de l'Office national des statistiques (ONS) rapportée par l'APS. La population active occupée est estimée à 9.599.000 personnes, soit un taux d'occupation de 26%. Les femmes constituent 16,3% (1.561 000 occupées), en progression de plus d'un point par rapport à 2010 (15,3%). Selon les explications de l'ONS, le concept de sous-emploi lié au temps de travail « permet d'estimer l'effectif des personnes occupées qui effectuent un nombre d'heures de travail insuffisant par rapport au nombre d'heures souhaitées. » Plus présent en milieu rural (18,1%) par rapport aux zones urbaines (17,8%), le sous-emploi affecte davantage les femmes estimées à 467.000, soit 29,9% du chiffre global contre un taux de 15,6% (1.251 000) chez les hommes, relève l'enquête de l'Office. Les populations les moins instruites et celles qui n'ont pas de diplôme sont les plus touchées par le phénomène avec respectivement des taux de 17,5% et 18% de l'ensemble de la population en sous-emploi. Selon l'âge, le sous-emploi est plus présent chez les jeunes. Il touche plus d'un jeune sur cinq âgé de moins de 30 ans. La tranche d'âge (15-19 ans) reste la plus concernée avec un taux de 22,3%, suivie de la tranche (20-24 ans) avec 20,1% et enfin, le groupe d'âge (25-29 ans) avec un taux de 19,7% du chiffre global de la population en sous-emploi. Ventilé par groupes de profession, le sous-emploi semble affecter particulièrement les professions élémentaires sans qualification (24,7%), mais aussi celles intellectuelles et scientifiques (23,5%). Les secteurs d'activité les plus affectés sont particulièrement les industries manufacturières (21,5%) et les services non marchands (19,4%). L'enquête fait ressortir également que le sous-emploi touche particulièrement les occupés non affiliés au régime de la sécurité sociale, avec un taux de 21,4%.