La surcharge des classes a été le principal dossier sur lequel la rencontre s'est attardée. Larbi Nouar, porte-parole du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a fait savoir que le cycle du secondaire réceptionnera lors de cette rentrée scolaire 1,4 million d'élèves (200 000 de plus que l'année précédente). Conséquence : « l'enseignant est le seul qui sera pénalisé et qui payera la facture de cette mauvaise planification et gestion de ce dossier », estime-t-il. Selon lui, il aurait fallu prévoir des solutions avant la rentrée scolaire d'autant que ce problème s'est posé en 2008, année durant laquelle a été enregistrée la réception, au niveau des collèges, des élèves issus de la réforme et ceux du système fondamental. En outre, Nouar signale qu'aucune étude sociologique, notamment dans les nouvelles zones d'habitation, n'a été effectuée pour déterminer le nombre d'infrastructures scolaires à construire en prenant en compte le ratio inhérent à la population. Tout en déplorant le manque de coordination entre le ministère de l'Education et celui de l'Habitat, Nouar a fait observer que Benbouzid a imputé l'insuffisance d'infrastructures scolaires aux entrepreneurs qui n'ont pas respecté les délais de construction des projets inscrits dans le programme du quinquennat. De toute manière, le Cnapest compte entreprendre des actions de protestation au cas où le nombre d'élèves dépasserait les 45 par classe. Même son de cloche chez le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). Son chargé de communication, Abdelhak Aït Hammouda, estime que le manque de stratégie a fait qu'aujourd'hui le secteur fait face à un déficit en infrastructures. « Comme solution, le ministre a fait part, entre autres, de la transformation des laboratoires en classe de cours. C'est malheureux et inadéquat », estime-t-il avant d'ajouter que la SNTE a proposé d'accorder le rachat aux élèves du secondaire ayant eu une moyenne de 9/20 et plus pour laisser la place aux nouveaux lycéens. « Nous espérons que notre propositions sera prise en considération », a-t-il dit. Pour ce qui est de la rentrée scolaire, le chargé de communication de la SNTE a indiqué que les adjoints de l'éducation observeront un arrêt de travail le 8 septembre pour revendiquer la révision de leur statut. Il a également informé que d'autres actions de protestation sont en préparation au niveau des corps commun et des laborantins.