Des syndicats autonomes de l'éducation nationale estiment que le taux de réussite aux épreuves du Brevet de l'enseignement moyen (BEM), cette année, dépassera les 70%. «Les résultats du BEM de cette année seront meilleurs que ceux de l'année précédente», nous a indiqué, hier au téléphone, Iddir Achour, président du Conseil des lycées d'Algérie (CLA). «Il faut s'attendre à un taux de réussite de 70% à 75%», a-t-il indiqué expliquant cette estimation par «l'accessibilité» des sujets. «Tous les sujets étaient faciles et abordables», a-t-il poursuivi d'un ton ironique. «Ils sont destinés à des élèves moyens.» Le président du CLA a précisé que le BEM est un examen de régulation de passage. Le même avis est partagé par Nouar Labri, coordinateur national au Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). Il explique néanmoins que «cela reste juste une estimation». Pour mieux étayer ses propos, il précise qu'«il ne faut surtout pas négliger le côté psychique qui prime sur les autres aspects». De son côté, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), joint par nos soins au téléphone, est allé dans le même sens pour dire : «En général, le BEM de cette session était du gâteau.» Par la voix de son secrétaire national et chargé de la communication, Hakim Aït Hammouda, le SNTE indique que «les sujets des deux premiers jours étaient vraiment faciles». Avant d'ajouter : «Ce n'était pas le cas pour le troisième jour.» S'étonnant sur le nombre de candidats qui, selon lui, a doublé cette année par rapport aux années précédentes, M. Aït Hammouda dira : «C'est du jamais-vu.» Ce qui n'est pas sans conséquences, a-t-il déclaré, tout en soulevant le problème de la surcharge des classes dans le secondaire. Notre interlocuteur, qui n'a pas manqué de critiquer le système éducatif qui, d'après lui, se dégrade d'année en année. Il dira que la quantité prime sur la qualité. Ce qui est «alarmant», s'inquiète-t-il. Sur le même ton, M. Achour n'a pas hésité à dire que «la rentrée prochaine sera un calvaire au niveau des lycées». Il a tenu à parler des capacités d'accueil des lycées qui seront certainement débordés, notamment avec le manque de matière de nouvelles infrastructures.