De l'hydrogène sulfurisé accumulé dans la partie basse du puits dans lequel ont péri, vendredi à Constantine, neuf personnes dont deux sapeurs-pompiers, serait à l'origine du drame, selon les premiers éléments d'enquête communiqués, hier, par les services de sécurité. Ce puits, creusé dans un endroit inadapté, dans une maison située au lieu-dit « Quatre-chemins », à l'entrée de la nouvelle ville Ali-Mendjeli, n'obéissait à aucune mesure de sécurité, dont la ventilation, ce qui a favorisé l'accumulation de ce gaz toxique, a-t-on précisé à la Gendarmerie nationale. La première victime à avoir descendu dans le puits pour le nettoyer a été asphyxiée par ce gaz toxique généré par le moteur d'une motopompe, a-t-on souligné, précisant que les six autres personnes (quatre frères, un cousin et un voisin) ont connu le même sort en tentant de lui venir en aide. Alertée par la population de ce quartier, la Protection civile, dont les agents ont rapidement accouru sur les lieux, a perdu deux de ses éléments qui n'ont pas résisté à la forte concentration d'hydrogène sulfurisé, accumulé dans cet espace confiné et qui n'a pas été nettoyé depuis longtemps, a-t-on précisé. Usant d'un matériel de sauvetage spécialisé, les agents de la Protection civile ont réussi à sauver la vie d'un jeune homme âgé d'une vingtaine d'années (autre frère des victimes) qui s'est également précipité au secours de ses aînés. Quatre autres éléments de la Protection civile ont pu être secourus et évacués vers l'hôpital de la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Les sept personnes décédées, âgées de 26 à 34 ans, ont été inhumées, hier, au cimetière de la cité Zouaghi, tandis que les deux pompiers ont été enterrés au cimetière d'El Guemmas en présence du directeur général de la Protection civile, Mustapha El Habiri, et des autorités locales civiles et militaires.